21 mars 2008

Fermeture annuelle

La concierge est dans l'escalier...
Marie Madeleine est à la fontaine...
Les laveuses au lavoir, c'est la grande lessive. Du linge à étendre, des larmes à sécher, du pain sur la planche...
Je reviens de suite...
Vous allez me manquer...
Mais mon ordinateur a rendu son âme...au diable ?

bon printemps, bon anniversaire, bon vent et bonnes vacances si on ne se revoit plus.

19 mars 2008

Objets N°13 : ceux qui portent bonheur...




J'ai toujours aimé les images pieuses, je ne sais pas pourquoi, vu que pieuse , je ne le suis pas. La première dont je me souvienne était située au dessus de l'évier chez grand-mère Patay. Comme l'évier servait aussi
de lavabo, cette image remplaçait le miroir. C'était un Jésus à cheveux longs qui nous montrait son coeur. Vraiment. Dans mon souvenir, il avait une entaille dans la poitrine et il tenait son coeur entre ses mains. Il avait l'air très gentil. Grand-mère Patay nous avait aussi ramené une sainte vierge remplie d'eau de Lourdes et fluorescente qui veillait sur nous en haut de l'armoire du 14 rue Berlioz.. Exactement la même que dans la BD de Rabaté " La marie en plastique" mais sans les larmes de sang. Pourquoi je vous raconte ça ? Voilà des années que je réfrène mon envie de collectionner les Sainte Rita ou les Saint Antoine ( de Lisboa) Je n'ai que deux Saint Antoine ( dont celui que le jeune Luis, il y a 22 ans, a volé à sa grand-mère pour moi avant de déserter. Pardonnez moi mémé de Luis qui êtes aux cieux, il a fait ça pour être gentil, il a dit que vous en aviez des tonnes, que vous ne vous en apercevriez pas...) et j'ai offert la sainte Rita à ma soeur.
Il y a quelques semaines, je le confesse, j'ai craqué pour un bracelet avec des perles bleues et une bonne vingtaine de sainte vierge entre les perles. Très efficace.







J'ai aussi adopté récemment un autre porte-bonheur. C'est un noeud coréen que m'a offert Fabienne. Je le porte comme une décoration, sur ma poitrine. Il suffit de le tripoter un peu en pensant très fort et hop... en tout cas, ça a bien marché dimanche dernier.




Il est recommandé de mettre au fond de sa poche un caillou, du Petit Havre (Pordic) si possible en forme de coeur . De garder précieusement dans des livres, les trèfles à 4 feuilles de Yves, grand spécialiste de la chose mais ennemi des superstitions.





Cela en agace et en a agacé plus d'un, surtout plus d'un.
Je me souviens de la colère de Thierry à Salvador de Bahia après ma visite à la Mère de Saint ( mae de Santo) du Candomblé. Elle m'avait parlé en détail de mon récent chagrin d'amour (et autre traversée du désert) , m'avait conseillé pour m'aider à me sortir de cette impasse sentimentale et professionnelle) Ivan qui assurait la traduction en avait été stupéfait et avait tempéré ses juge
ments sévères et cartésiens. Charlatans ou pas, j'avais conscieusement fait mes courses sur un marché avec la liste interminable de produits plus bizarres les uns que les autres genre oeil de lézard et écaille d'Anaconda. Mon orisha avait aussi besoin de 2kg de riz. J'ai oublié son nom. Peut-être Iemanja. Bref la Sainte Vierge. retour à la case mémé Patay via le Brésil. Petit monde. Patay Salvador Salvador Patay, tous les chemins mènent à .... où donc d'ailleurs ? , où vous voulez.


18 mars 2008

Le réveil des tilleuls ne devrait plus tarder....



Je les trouvais vraiment bizarres, pour ainsi dire morts et tout de même menaçants. Je traverse chaque matin la cour sur la pointe des pieds pour ne pas les réveiller. J'ai l'impression qu'ils se jetteraient sur moi et m'étoufferaient avec leurs gros et multiples moignons couverts de mousse.

J'apprends par qui les connaît par coeur et depuis des lustres qu'il n'en est rien. Sous peu, ils se réveilleront, les tilleuls. Ce sera tout d'un coup, une explosion. Du jour au lendemain.
Et dans quelques semaines, ils offriront leur ombre aux enfants, accablés de chaleur. Bienveillants.




17 mars 2008

objet N° 12 : les dés de mémé et son mètre de couturière


Mémé mettait son dé pour ne pas se piquer et s'endormir 100 ans comme certaines imprudentes...
Mémé mettait son dé quand elle piquait exprès les seins de ses clientes.

Félicie aussi met des dés à ses doigts pour jouer de la planche à laver.

Et le mètre, c'était pour mesurer le tour de poitrine ou de taille de ses clientes. Pour leur dire : vous avez pris trois bons centimètres Mme Machin même (et surtout ) si ça n'était pas vrai.

16 mars 2008

Faites comme Félicie... un petit signe



Tous les jours, je pense à toi, mon amie, mon ami, connus et inconnus, et ceux et celles qui sont plus que cela.
Je me creuse le coeur et la cervelle. Je m'applique.
J'aime bien quand tu me laisses un mot, deux mots ou dix. Ou plus.
Je t'assure, ça fait du bien.
C'est facile, c'est comme un clin d'oeil, une carte postale, une caresse sur la joue, un petit porte-bonheur, des petits trucs comme ça.
En bas du message, il y a écrit : ajouter un commentaire. Si tu es clandestin (e) tu écris anonyme. Sophie fait ça très bien depuis qu'elle sait le faire. Et Jacques aussi mais il le fait plus. Et Félicie aussi. Je la connais pas Félicie mais elle me parle, elle.
Félicie joue de la planche à laver dans plusieurs groupes : Mary_Lou et Hoboes. Elle a aimé mes planches à laver. Elle m'a dit : "
Et sais-tu que, parallèlement à leur utilisation "classique", ces fameuses planches ont servi à des musiciens peu fortunés, au début du 20ème siècle, comme percussion (parmi toutes sortes d'instruments de fortune comme la contrebassine, ou la "jug") !... et que cela dure aujourd'hui, dans divers pays...
Voici les blogs de Félicie.
bloghoboes.canalblog.com et groupemarylou.canalblog.com

14 mars 2008

Qui a garé sa 4 L bleue sous ma fenêtre ?



Quel ange a garé sa 4L bleue sous ma fenêtre ?
Pour l'assortir au monstrueux hôpital qui bouche notre horizon.
Ou au jean du Monsieur qui traverse la route.

Pour que je pense à la mienne, ma décapotable, abandonnée aux poules et aux canards, dans une île perdue de l'Atlantique.
Pour que je regarde encore et toujours dans ce fichu rétroviseur.
Ce matin , elle n'y était plus. J'ai dû rêvé trop fort.


12 mars 2008

Je vous regarde ...



J'ai ajouté un compteur pour savoir combien de visites, je reçois. La grosse tête et les chevilles qui enflent. C'est absolument fascinant, tous les jours il y a de nouveaux petits drapeaux qui s'affichent. Je reste là à bader. ( = regarder l'air idiot)
Vous êtes très bizarres. Pourquoi cette folie vendredi ? Et cette indifférence mardi?
Je vous ai repérés. Je sais qui vous êtes, derrière les petits drapeaux. A Paris, à Orléans, à Poitiers, à Lyon, au Havre, à Rennes, à Tours...Aux Pays Bas, au Portugal, au Brésil, aussi.
Par contre, au Japon, je vois pas. Ni en Irlande. Et aux Etats Unis non plus. Des inconnus. Tombés là par hasard. Parce qu'ils ont tapé : tricotin , Fly-tox ou Hansel et Gretel..
En tout, ça fait bien 60 lecteurs réguliers. Waouh, la pression. Je n'ai plus rien à dire, je le sens, je suis vidée, il faut absolument qu'il m'arrive des choses, j'ai un torticolis à force de regarder en arrière. Heureusement qu'il y a le rétroviseur.
Et si je la bouclais ?

09 mars 2008

objet culte N°11 : les valises





Il y a d'abord la valise verte dans laquelle Françoise ( Bonne fête Françoise) dormait quand elle était nourrisson et qu'elle voyageait en train. ( Elle fait partie d'un jeu de trois valises vertes gigognes en carton bouilli sans doute pour les différents âges de Françoise). La valise - lit de bébé de cheminot donc.






Il y a la valise Samsonite que Françoise a utilisée ( Françoise a utilisé quoi ? la valise) pour son premier voyage en Angleterre. A nous les petits Anglais, ou plutôt les Petits Gallois, futurs archéologues du Moyen-âge et amateurs de vin de Loire..., valise qui me fut offerte comme cadeau de BEPC et qui me sert aujourd'hui à conserver mes précieux papiers à collages.

Il y a la malle de Guy M. qui lui, acheva sa vie dans un train entre Paris et Tours ou Vierzon, je ne me souviens plus, la malle avec son étiquette ORAN et son étiquette retour. Nous y rangeons nos beaux draps bien lavés en famille. Qu'y avait-il rangé en quittant l'Algérie ? De mauvais draps ? Des mouchoirs pour pleurer ? un drapeau français ?


Il y a la petite valise de la Carris, la société de tramway de Lisbonne avec ses compartiments pour les tickets, du temps où des humains vendaient des tickets dans les tramways.

La valise tchèque avec ses étiquettes d'hôtel, pure fiction de madonne des sleepings qui se la raconte.

La valise que Mostef a trouvée ( Mostef a trouvé quoi ? la valise !) dans une poubelle de la rue de Montreuil.

La valise en carton avec des dinosaures achetée à la papeterie de Dejvice.
Les innombrables valises achetées dans des innombrables Emmaus ( Ormes, St Brieuc, Saint Agnant...) pour y ranger les bois flottés des Açores, les morceaux de liège du Tras os Montes, les albums de photos, les cahiers noirs, les photos et les négatifs ( les négatifs ? c'est quoi des négatifs, c'est qui Gérard Philippe ? Et Georges Marchais, c'est qui, dis maman ?) C'est parfois lourd à porter le temps qui passe. Vincent Delerm et Georges Moustaki me chantent sur la route de Muron que ma fille a 20 ans, c'est pas très malin, la route est déjà triste, alors bien sûr j'y vais de ma petite larme de fin de journée.

Ne charge pas trop mes valises, qu'il a dit. Qu'est-ce qu'il a bien pu vouloir dire ?

Il fut un temps où les valises étaient toujours prêtes. On voyageait léger...

Aujourd'hui, on les aurait plutôt sous les yeux mais
on se demande s'il n'est pas temps de les refaire ...

Crayon japonais pour laveuse-poète



J'ai trouvé mon crayon.
Pour écrire des poèmes et les mettre à sécher sur les fils sur lesquels vous m'étendez, je vous étends, vous m'entendez, je vous attends, les fils que vous me tendez. En équilibre.



Objet: Crayon pince à linge.
Design: Yuta Watanabe – Né à Miyazaki au Japon, étudiant à Londres.


Slow design: Détournement d’objets, recyclage, pièces réalisées localement, humour, utilité et simplicité au quotidien.



Ma petite gare aux volets rouges



Ma gare. Là voilà. qui annonce chaque jour la fin du voyage. Non, je ne suis pas chef de gare. Je pense à Anthelme Siméon Gaspard, mon aieul qui, lui, le fut. A Pamproux ( 79)
L'école est juste derrière.
Une autre salle d'attente. Attente des récrés, de l'heure de la sortie.
Juste avant de sortir, leur lire un poème ( C'est le printemps des poètes).
Début en douceur : M de la Fontaine, M. Prévert, M. Desnos, quelques haïkus... ils adorent bien sûr et me voilà débordée. 27 poètes qui sommeillaient se déchaînent et dégainent leur rime, sortent leur cahier de tout, écrivent dans le bus, prennent le pouvoir, se bousculent sur l'estrade. Maîtresse rime "avec des tresses" ( détresse?) et école avec "pas de bol"


Si ma route est si droite, m'explique une native, c'est parce que c'est l'ancienne ligne de chemin de fer.

Alors une petite maxime : Jusqu'en juin, y aller avec entrain.

08 mars 2008

Petite transe à la fleur d'oranger


Je sais, je suis bon public. Il en faut des gens comme moi. Hier soir, c'était Orange Blossom au théâtre. World electro oriental, ça disait, je l'avais pris dans mon abonnement Je vois oriental, je fonce, j'y vais. Et bien voilà, encore une fois, j'ai adoré. Tout le monde avait l'air comblé. On a même dansé. Un peu.
Et puis Everything must change, franchement c'est vrai.

06 mars 2008

Non, je ne me souviens plus du nom de ces deux zouaves





Qui avaient enfilé les portulans pour chanter, dans une imprimerie désaffectée, la géographical fugue. ..








Ajuda-me Sandra se faz favor !
Stefano ? Giovanni ? Gianmario ?



Trinidad!
And the big Mississippi
and the town Honolulu
and the lake Titicaca,
the Popocatepetl is not in Canada,
rather in Mexico, Mexico, Mexico!
Canada, Málaga, Rimini, Brindisi
Canada, Málaga, Rimini, Brindisi
Yes, Tibet, Tibet, Tibet, Tibet,
Nagasaki! Yokohama!
Nagasaki! Yokohama!

The place names are largely the same in German and English except for Ratibor (Trinidad) and Athens (in place of Tibet) which is pronounced with the stress on the second syllable in German. The German text is as follows;

Ratibor!
Und der Fluss Mississippi
und die Stadt Honolulu
und der See Titicaca;
Der Popocatepetl liegt nicht in Kanada,
sondern in Mexico, Mexico, Mexico.
Kanada, Malaga, Rimini, Brindisi,
Kanada, Malaga, Rimini, Brindisi.
Ja! Athen, Athen, Athen, Athen,
Nagasaki, Yokohama,
Nagasaki, Yokohama,


05 mars 2008

Bonnes adresses de Josine

ça fait des mois qu'elle les a laissées dans ma boîte à lettres, l'amie Josine. Le temps passe, passe.
Je vous les offre ses bonnes adresses.
Une portugaise : papeis por todo lado
Une néerlandaise www.zeekomkommer.nl


Et en supplément, les feuilles du Gingko de Talmastraat, celles qui se sont toutes envolées d'un coup ... Je les avais mises à sécher dans mon carnet d'adresses. Il m'en manque une. Envolée ?

Ma route





Elle est multiple. Elle est longée d'arbres tristes. Elle est longue. Elle est brumeuse le matin, parfois mouillée. Il y a de tristes bouquets de plastique accrochés désespérément à des arbres aussi tristes qui me rappellent à l'ordre. Pas d'écart, pas de tête en l'air, pas de vitesse excessive.
Il y a de la musique, des chansons qu'on peut entonner à tue-tête sans se faire engueuler, des journalistes qui interrogent des personnalités ou qui commentent l'actualité, de magnifiques corbeaux freux qui s'envolent, parfois un héron mais c'est rare, des monologues intérieurs, un roman personnel, des petites larmes de crocodiles du marais, des rires aussi, des commentaires à haute voix, sans se faire engueuler. 3O minutes de liberté aller, 30 minutes de liberté retour.
Que demande le peuple salarié, fonctionnaire et prisonnier de son quotidien !

Et puis la gare désaffectée qui annonce la fin du voyage. Avec sa salle d'attente et le bureau du chef de gare. A défaut de la roulotte de la famille tant mieux, j'habiterais bien une gare.

Y'a une route.
Y'a une route.
On marche dessus. Y'a pas de tapis
Y'a des fleurs comme des anémones
Qu'attendent la pluie.
Y'a une route.
Tous les dix ans, y'a un marin
Qui jette l'ancre au café du coin,
Qui parle de voyage et plus loin,
Après la route, faut prendre le train.
Tu descends dans le petit matin
Avec ta valise à la main.
Y'a tellement de bruit que t'as plus d'oreilles
Pendant que la fumée mange le ciel.

Puis finalement tout est pareil parce que
Y'a une route.
Tu la longes ou tu la coupes.
Tu t'allonges et te passe dessus
Ou tu te lèves et on te tire dessus.
Y'a une route. C'est mieux que rien.
Sous tes semelles c'est dur et ça tient.

Gérard Manset

Et le vent seul entendit leurs paroles...

John Greaves

ou John Greaves

C'était à la fin de l'été. Au temple protestant de Rochefort. Un chanteur gallois qui chantait Verlaine et un accordéonniste ( américain ? breton ?) à ses côtés. John Greaves et Scott Taylor.
Je n'en crois pas mes oreilles. Le voilà qui chante le poème que j'aimais tellement quand j'étais jeunette.

Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom ?
Toujours en rêve vois-tu mon âme? Non.
...

Tels ils marchaient dans les avoines folles
Et le vent seul entendit leurs paroles.

Voilà, le disque est sorti. Tout rouge. Moi j'adore. Avec une belle cuillère d'absinthe. Je pense à Reynald et compagnie. Et à L'îLe Grande. Et à Joseph Conrad. Etc, etc.

Voeux perses


C'est la Saint Casimir ( Sweet freaks, sweet freaks forever). Luis nous envoie de Lisbonne ses voeux pour le nouvel an perse qui commence le 21 mars. Que je partage avec vous. On ne fait jamais trop de voeux.



On apprend que Joao, le fils d'Ana est assistant de portugais dans deux lycées de banlieue parisienne et qu'il raconte ses aventures sur son blog :

http://nemvaleapenadizermaisnada.blogspot.com/en portugais...



04 mars 2008

Y a quelqu'un ?

Alexis Armengol, déjà l'an dernier à la Coupe d'Or. En mars, je crois. Ce qui n'est pas nommé finira sans doute par disparaître. Sans doute. Nommons, donc. Le spectacle de cette année s'appelle 7 fois dans ta bouche. Alléchant.



Les 29 et 30 octobre. Au théâtre des Fourriers à Rochefort. Deux jours de théâtre avec Alexis Armengol. Pour tout le monde.
Après Claire Lasne ( formidable), je voulais m'en repayer une tranche. De bonheur. Pas de bol, c'est samedi prisonnier. Comme dirait Anjela. Pas de samedi libéré, pas de théâtre.Et toc !







Le prochain stage du week-end autour de la place du personnage au théâtre sera mené par Alexis Armengol, metteur en scène du spectacle 7 fois dans ta bouche présenté au Théâtre des Fourriers le jeudi 27 mars à 20 h 30.

Le stage se déroulera au Théâtre des Fourriers

samedi 29 et dimanche 30 mars (au lieu du 15 et 16 mars initialement annoncé)

de 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h.

Tarifs : 60 €/40 € (stage + 1 place à 7 fois dans ta bouche)

Pour recevoir une fiche d'inscription : fleur.torlini@theatre-coupedor.com / 05 46 82 15 12

Alexis Armengol, metteur en scène trentenaire, fabrique un théâtre de saynètes, d’instants collés, qui se répondent, questionnent et interpellent dans une drôlerie absurde et pourtant bien réelle.

Fils et petit fils de metteur en scène. Alexis Armengol, formé au Centre Dramatique National de Dijon, a déjà fait ses preuves dans plusieurs créations. Codirecteur artistique du théâtre universitaire, déjà repéré et suivi par plusieurs Théâtres en France, il est à la pointe de la création contemporaine.

Alexis Armengol a déjà conduit un stage de théâtre la saison dernière en janvier 2007 à l'occasion du spectacle Il y a quelqu'un. Il revient cette année pour poursuivre les explorations menées par Guy Pierre Couleau et Claire Lasne Darcueil sur la place du personnage dans son théâtre.

Stage pour adulte à partir de 18 ans. Aucun niveau préalable n’est requis.


03 mars 2008

My sweet freaks



Les monstres du Muséum ne sont pas tous dans le formol ...

Le petit cirque


A Champservé, là où l'école a fermé il y a quelques années, dans un champ, un chapiteau bleu. Deux ânes. Le cirque du gamin. On peut y apprendre à jongler, à marcher sur un fil. Et même à faire le clown. Au moins à chercher son clown. Qu'on soit un enfant ou une grande personne. On peut aussi y voir des spectacles.






Le Cirque du Gamin présente son spectacle sous chapiteau « LE commis » :
* 15 mars à 20h00
* 16 mars à 16h00
Raifs : 8€ adultes ; 6 € enfants ; tarifs adhérents : 6 ; 4
Renseignements et réservations : 05 46 87 28 89

Le Cirque du Gamin accueille la compagnie du Bo teat
avec son spectacle « l’énorme tragédie du rêve » :
Initiation au jonglage, équilibres sur objets, fil, mime, clown

* 29 mars à20h30
* 30 mars à 16h00
Tarifs : 5€ adultes ; 3€ enfants ; tarifs adhérents Cirque du Gamin et CAP : 4€ adultes et 2€ enfants
Renseignements et réservations : 05 46 87 28 89

01 mars 2008

Sara a 12 ans et elle veut un portulan

Tu veux quoi ma jolie pour tes 12 ans, bébé du 29 février 1996 ?
Je veux que tu me fasses une carte. Une carte postale?
Non un carte de géographie avec des villes, des mers, des dessins.
.. commme t'as fait à Anjela. Ah oui tu veux dire un portulan ? Ah, ben il faut que tu m'écrives des choses personnelles sur un papier, les endroits où tu es allée, où tu as vécu... OK ! Josine aussi l'attend son portulan, je ne sais pas si elle s'en souvient. Le portulan, chez nous, c'est une carte du monde perso, qui raconte un morceau de vie ( espace et temps en même temps) Voici les portulans des habitants de la maison.
Saurez vous trouver à qui ils appartiennent ?

Si vous cliquez sur l'image, elle s'agrandit...





En attendant ton portulan, je n'oublie pas que je t'ai promis aussi le Poitou en roulotte.
..

Comme la Famille Tant Mieux, the caravan family, d'Enid Blyton. Ca, ça faisait rêver les petites filles de la résidence du Clos de Lamballe, 14 rue Berlioz Bâtiment B escalier 2 3ème étage, allongées sur la moquette...
Depuis que j'ai écrit cette lettre à France Inter, qu'est-ce qui m'a pris, bordel ? des livres me reviennent en mémoire, des écrivains sonnent à ma porte et me trouvent bien ingrate. Enid Blyton qu'on croyait français et homme...
Et surtout Cesare Pavese et Jean Rhys, fidèles compagnons de mes 20 ans-coeur brisé et mon guide au monde, Nicolas Bouvier.
Et la Vie Mode d'emploi, où avais-je la tête ?

Noticias da casa(4), objet n°10, 50 choses que j'ai envie de faire avant de mourir.(2)


J'ai rangé mon vaste bureau de rond de cuir açorien.

Un anonyme a dit que c'était un sacré bazar chez moi. Exactement. Bien vu.
C'est même un mode de vie.
Pourtant je passe ma vie à ranger, c'est vrai. Regardez : j'ai rangé mon bureau.
Mon bureau est un objet culte : c'est le bureau d'un rond de cuir açorien, acheté rua Joao Melo Abreu, à Ponta Delgada, il a aussi beaucoup voyagé. D'abord sur la mezzanine de la maison de Poços de Sao Vicente, puis Travessa do Calado à Penha de França ( Lisbonne), Komornicka 14 Praha 6, Na Piskach 35, rue de la République à Rochefort enfin ici. Il est énorme, lourd, bref ingrouillable, un vrai piano. Maudit de tous amis et déménageurs bretons.

Pendant les vacances de février, j'ai décidé qu'il ne serait plus un bureau d'école mais un bureau d'art. Etat des lieux : une carte postale d'Helena ma première prof de portugais (des amoureux de Chagall qui m'ont toujours semblé la plus juste image de l'amour : voler à deux, être capable de se tordre le cou pour un baiser) des anges gardiennes : Marraine la fée, les demoiselles, tu radotes cocotte, un globe désaxé, relaxé,libéré en somme, deux petits pots de Pribinacek, délicieuse crème à la vanille aimé de Miminko, un porte plume, des syllabes multicolores WEN KO SO, kézaco ? une boîte d'aquarelle du temps d'avant,une photo d'Anje dans la glace du Musée d'Hannovre fermé le lundi, oh!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! de l'encre de Chine, renversée sur mon joli dessin, pas de chance mais pas très surprenant. Tu renverses toujours tout, qu'elle a dit...