31 août 2008

Chutes de corps



Un baigneur est tombé de son battoir, une vache s'est détachée de son troupeau, il a fallu les recoller en urgence, une bouteille d'huile mal bouchée s'est écrasée sur mon pied, il a fallu scincer et rescincer ( ?) et laver les éclaboussures sur les vêtements, heureusement aucun visiteur n'a été touché, seulement mon pied, enfin, dans la nuit une pluie d'orage s'est abattue sur les planches à laver leur redonnant leur fonction initiale. Tout est lavé délavé...

Sur la cheminée




Il y a l'objet avec lequel tout a commencé,une étoile de mer, cadeau de Nora, peintre argentine qui près du Pont des Arts m'apprit à regarder les feuilles des arbres pour mieux les dessiner. Regarder et dessiner pour guérir, par exemple, les peines de coeur mais pas seulement.

30 août 2008

A gauche, les corbeaux


Question : est-ce que les tableaux ont des titres ?
J'ai hésité mais non. Ils en ont eu. Des prénoms de femmes ou de petites filles. Nadia, Maria, Alessandra, Anne. Il y a même un autoportrait. Mais un titre, c'est comme un point final. J'aime mieux que J... me dise. Mon numéro porte bonheur c'est le 28 et j'ai toujours rêvé d'aller ....
Question : ça te gêne de t'en séparer ?
Pas du tout, ça m'allège. C'est trop lourd à porter. Il faut voyager léger. Pour avancer. Et puis c'est tellement agréable de les retrouver longtemps après sur des murs amis.

ça continue dans la chambre...




Allez pour ceux qui sont loin, la visite virtuelle continue, faute de mieux. Au premier étage, la porte à droite, c'est ouvert.

J'ai mis la table...






Tu vois, j'ai de la chance. il y a des Poucets qui laissent des trucs sur mon chemin, des bouts de chandelles et je les mets dans mes poches. Là, je les ai étalés sur la table, ces petits rien, pour que vous compreniez ce que je cherche à faire.
Après je leur trouve une place. C'est tout.
C'est facile. Faut juste regarder où on met les pieds. Et trouver la bonne colle.
Voilà je me suis mise à table. Exposer, s'exposer. Ecouter. je savais que les planches à laver racontaient des histoires.
Elles parlent particulièrement aux visiteurs Deux-Sévriens qui se sont souvenus avec terreur ou tendresse des laveuses de leur enfance. Si j'avais su , j'aurais mis un micro. Un instant magique de plus pour ma collection. A demain, même endroit, même heure.

a cup of tea ?


J'ai aussi fait du café, si tu préfères. Ou du jus d'orange ? Tu sais quoi, le plus réussi dans cette exposition ce sont les invités. Et les petits gâteaux du boulanger. J'ai adoré. La gentillesse, l'écoute, l'attention.
De Pondichéry, du Gabon, bon c'est vrai pas exprés mais quand même, de Brighton, bon d'accord, on est rentrés depuis Pâques et surtout de l'ïle de Ré, là franchement, la classe, de la rue Baudin, de la rue du XIV Juillet, rue Thiers, rue Pierre Loti, rue de l'aviation, de la rue de Sophie et ses deux jolies filles, d'Outre Charente et de Lussant, de Landrais, de la Médiathèque, avant de prendre le train, du Boulevard Briand, même ce baryton de saumon n'a pas oublié.
Hein, tu vois Joëlle c'était bien artistes à domicile.

29 août 2008

Donne nous des détails...

J'ai voulu commencer un alphabet açorien mais je n'ai que le A.

Cale de bateau au port de Capelas



Maracuja




Feuille dans le jardin de Pedro, Capelas



Azulejo dans le Collège des Jésuites



Cale pour fixer le volet, Capelas


Concert dimanche 14 heures dans la petite cour





Voilà. La petite fabrique d'angoisse et de stress est ouverte.( Elle sera ouverte jusqu'aux vacances de la Toussaint, on dirait). Je n'arriverai jamais à faire disparaître tout le bazar avant demain 14H. Horreur il manque un tableau. Mon préféré. Où je l'ai mis ? Le plumeau bleu que j'ai acheté pour l'occasion perd ses plumes. C'est très joli mais pas efficace.

Des mots d'excuses arrivent de toute l'Europe : jolies filles prises en otage par vilain master, jolies filles au prise avec la crise de leur ado, amis installant leur progéniture à Paris ( zut, j'étais pas sensée faire ça moi aussi ?), kilomètres de vie en rose, péninsule ibérique en tous genre, océan atlantique, rideau de fer ( mauvaise excuse), bourse plate, fatigue, travail, famille pas triste, angoisses stress surmenage, livres à rendre à la médiathèque, courses à Carrefour, linge à étendre, stage de voile, mer agitée, juilletistes ayant anticipé... vous êtes tous excusés. Moi même, quand j'y pense...

Bref, dimanche à 14H, il y aura Sophie et quelques membres de Sowenko en concert acoustique dans la cour.
Et pour Naziha, qui se plaint qu'on ne voit pas bien sur les photos, quelques images de l'état des lieux, jeudi 19H33.






Ta tête va pas avec ton corps et autres contes

clique sur la photo pour vérifier mes propos



Allez , rions un peu pour ne pas pleurer. Il paraît que ce blog est plein de mélancolie. Dans la série : " Ta tête va pas avec ton corps"( ou alors, "ils sont devenus fous" ). Coincée entre la vente du maison à Faja de Baixo et une prière au Divin Saint Esprit, la petite annonce, lue le premier jour des vacances. Entre la maracuja et la tasse de nescafé. Rubrique : RELAX ( ?) Nouveauté : blonde 18 ans, visage d'açorienne, corps de brésilienne. Suivent les numéros de téléphone... Le corps de brésilienne, on voit bien ce que ça veut dire, que tristeza, le visage d'açorienne, c'est plus brumeux.
Et l 'annonce suivante : corps de sirène, mains de fée...
Plus de pommes au Paradis . What about Eve, dear, dear ?
Courage les filles.

28 août 2008

frutos do paraiso

Il n'y a plus de pommes au Paradis. Où est-ce que j'ai lu ça.
Hier, dans les méandres de la Toile, de liane en liane, une toile d'un peintre américain ? No more apples in Paradise. Comment retrouver mon chemin jusqu'à ce tableau. Sans compter que j'ai peut-être rêvé. (En fait, je viens de refaire le chemin à l'envers et je l'ai retrouvé. Ce n'est pas un tableau mais la couverture d'un livre dont je ne sais rien?)





Les Açoriens adorent les pommes. Comme les Pragois aimaient les bananes. Pas de chance.
Les hypermarchés de Ponta Delgada vendent des bananes d'Equateur et les producteurs locaux vendent les leurs à la ccopérative pour quelques centimes. A trois centimes, Pedro a jeté l'éponge. Il les fait sécher. On en a rempli les valises.



Plus de pommes au paradis, donc.
Mais il reste les maracujas, les ananas et surtout les bananes de Pedro qui guérissent les vertiges.

Dégustation de Maracuja à Capelas et couple de maracuja à Rochefort


Serre d'ananas à Capelas


les fameuses bananes séchées de Pedro qui guérissent les vertiges et les angoisses

27 août 2008

Le bel aujourd'hui

Aujourd'hui, j'ai acheté un tableau à Reynald et je ne le regrette pas.

Aujourd'hui, j'ai lu mon horoscope, ce que je ne fais jamais. " Ne forcez pas trop les portes surtout si elles sont ouvertes. Rien ne nous étonne plus de votre part. Parfois on se demande jusqu'où , vous êtes capables d'aller et l'on a toujours pas de réponse. "

Moi, si : aujourd'hui, je suis allée à l'école et apparemment je n'en suis pas morte. Je me suis assise à mon bureau et j'ai regardé au tableau. C'est un bon début et je ne le regrette pas.

Aujourd'hui, j'ai bu un thé vert de Sao Miguel avec Marie Christine et je ne le regrette pas.

Aujourd'hui j'ai repensé à la petite Paloma, nichée dans les bras de sa maman qui est née hier à quelques mètres de chez moi.

Aujourd'hui, je n'ai pas jeté de bouteilles à la mer.

Aujourd'hui, j'ai porté le cartable à réparer chez le cordonnier, croisé Khadija sur son scooter électrique, récupéré ma jolie robe de femme enceinte 1992.

Enfin, aujourd'hui, j'ai décidé de ne pas finir le livre-boulet que je traîne depuis le début du mois d'août, seul ratage dans cet été parfait.

26 août 2008

Urbano et Antero



Sur le campo de Sao Francisco, à Ponta Delgada, il y a un banc.
Au dessus du banc, sur le mur, il y a une ancre de marine et le mot Esperança.
Sur le banc, il y a souvent aussi des vieux messieurs qui profitent de l'ombre.
Sur les tableaux d'Urbano que j'avais tellement aimé il y a 20 ans ( je voulais en acheter un mais je n'avais pas un sou, j'aurais dû. Comme tout ce qu'on ne fait pas, on le regrette), on reconnaît ce banc, cette ancre.



Ce sont les portraits d'Antero de Quental, poète portugais né à Sao Miguel , mort sur ce banc. On peut voir un de ces portraits à l'exposition O Retrato no Museu Carlos Machado qui se tient au Musée d'art sacré ( Nucleo de Arte sagrada), un endroit à visiter absolument. Dans l'église du collège des Jésuites, se trouve la plus grande talha dourada ( bois sculpté et doré) mais jamais doré car les Jésuites ont été expulsés du Portugal par le Marquis de Pombal avant que la dorure soit achevée.



A la Galerie Fonseca Macedo, Urbano exposera bientôt. On peut voir quelques reproductions du travail d'Urbano sur le site de la Galerie.

Un jeune peintre portugais Joao Decq expose en ce moment des oeuvres sur papier.

Collections





Trouvailles nouvelles de Sao Miguel rejoignant trouvailles anciennes de Sao Miguel