19 août 2008

Faja do Calhau



J'ai dû oublier quelque chose à la faja do Calhau, ça me le fait à chaque fois. Chaque fois, je vis cette expérience comme si c'était la dernière fois.

Il n'est pas simple de rallier la Faja do Calhau quand on habite rue Clémot. Qu'est-ce que j'y ai laissé cette fois ?
A chaque fois, j'y retrouve ce que j'ai perdu la fois précédente mais je reperds une autre pièce de mon puzzle. Peut-être pour le seul plaisir de retourner la chercher.
A la Faja do Calhau, j'aime le bruit des énormes galets de basalte quand la vague se retire. A la Faja do calhau, j'ai l'impression d'être arrivée au bout du monde, là où si on fait un pas de plus on tombe dans le vide.

A la Faja do Calhau, j'ai du mal à repartir.
Même si, cette fois, en été, les petites maisons sont pimpantes, repeintes, pleines de vie. Elles n'ont plus l'air abandonnées comme la première fois quand nous y sommes allés il y a 15 ans, au coeur de l'hiver.

La maison - avec les deux grands araucarias méritants qui ont poussé contre vents et marées c'est bien le cas de le dire - est toujours là. A nous, juste le temps d'un goûter de bananes séchées et de bolo levedo.


Au delà, vers Agua Retorta, la falaise s'est effondrée. Dans le journal local, il y a une polémique. C'est confus. Est ce que la falaise s'est effondrée parce qu'on a voulu construire une route ou on a stoppé les travaux parce que la falaise s'est effondrée.

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