30 septembre 2009

calligrammes 2


Retour du nid ?





à qui sont ces oeufs ?

In bed with Jane and Janet (an angel in my bed)




La rétrospective Jane Campion continue : Après Holly Smoke, Sweetie sur les murs du salon, la fin d'An angel at my table sur l'océan bleu de mon lit. Un voyage en NZ, ça s'prépare.
Avec Janet Frame.


    But I, being poor, have only my dreams;
    I have spread my dreams beneath your feet;
    Tread softly because you tread on my dreams...

    William Butler Yeats


Je suis pauvre, je n'ai plus que mes rêves. J'ai déroulé mes rêves sous tes pieds. Marche doucement, parce que tu marches sur mes rêves... »


William Butler Yeats


29 septembre 2009

Pain perdu retrouvé


M qui déteste qu'on le voit sur ce blog ou même qu'on parle de lui, adorait, petit garçon, le pain perdu. Nous avions découvert ce penchant un dimanche matin par hasard alors que nous visitions le musée de l'électricité à Lisbonne : Central Tejo.

C'était à l'époque un endroit encore un peu désert, une dame préparait à manger à l'extérieur dans une petite cahute et servait du pain perdu.

Voilà trois fois que je réussis le pain de François, par ailleurs recette inratable. Je ne le remercierai jamais assez.

Je venais juste de sortir du four un pain à l'ail et un pain au muesli expérimentaux quand les jeunes de l'AGJP ( Association Groupe des Jeunes du Pacifique) ont débarqué avec leur pain marmite. Ils finissaient leur tournée nous étions la dernière maison. Nous avons acheté ce qui leur restait.

Nous qui avons mangé pendant des jours des crackers néozélandais Arnott's nous voilà tirés d'affaire pour un bon moment. Et nous partageons désormais avec le grand M sa passion du pain perdu.

L'AGJP parmi de multiples activités gère un restaurant dans le squat de Nouville à Nouméa.

Dans le squat de Nouville, route bétonnée à droite . Pas de panneau indicatif.
Restaurant le Black Pearl Coffee
Ouvert de 5 heures à 21 heures du mardi au samedi.
84 13 44
Entrée+plat : 3500 Fr
Dessert: 500 Fr






28 septembre 2009

cascade et matcha


Lundi dans la voiture. Les oiseaux volent bas en traversant la route. Je baisse la tête. Un corbeau, qu'il est beau, un rapace non identifié, une chouette-effraie à 5 heures de l'après midi. Je baisse la tête pour l'éviter, ça fait rire l'autostoppeur. Les oiseaux volent bas, signe de quoi ?
Que les pneus sont lisses et qu'on va crever. Qu'on a crevé.
Dans ces moments là, penser au matcha glacé qu'on ira siroter en arrivant à destination et à l'eau de la cascade glacée , au chemin qui y mène entre les bambous.

27 septembre 2009

voeux, calligrammes, litchis




Dans les Nouvelles Calédoniennes, deux annonces de " concours d'artistes". Le premier n'est pas pour moi. Il faut être un artiste exposant depuis trois ans en Nouvelle Calédonie. Dommage, le thème me plaisait beaucoup : créer une carte de voeux pour le Congrès de Nouvelle Calédonie sur le thème : biodiversité : sauvons-la soutenons-la partageons-la. Dommage, les cartes de voeux, c'est mon truc. ça ne m'empêchera pas de le faire mais pour vous.

Le deuxième s'appelle le Pilou des mots. L'an dernier, il s'agissait de composer un haïku en puisant dans une liste de mots comme kaori ou bichlamar. J'aurais adoré. Encore dommage.
Cette année, c'est un calligramme sur le thème récif et lagon. C'est dur.
Je me demande si dans quelques années, le lagon nous fera le même effet que les beautés naturelles des Açores ( as famosas BELEZAS NATURAIS )
J'ai passé un moment à dessiner des coquillages. Mon premier calligramme. J'ai jusqu'au 9 octobre le cachet de la poste faisant foi. Je pense à un calligramme sur la loche saumonée qui m'a refilé la ciguatera... peut-être un peu subversif.
A part ça, le grand arbre du jardin est plein de litchis. Un arbre à litchis, ces boules roses qu'on achète à Noël. Justement c'est décembre la saison des litchis.


26 septembre 2009

le 2ème jour des confitures




Mise en pots. J'ai appris la technique du collage au lait avec Pauline, Bryan, Elisa et les autres lutins, en collant des étiquettes sur le délicieux jus de pommes des jeunes de l'IMPRO des Boucholeurs. Il y a des élèves inoubliables.

Oh les jolis cadeaux de Noël, a dit Anjela !

Pour les chauffeurs de taxi parisiens ?

Pour les élèves inoubliables ?

rêve de corbeau



Est ce que j'ai rêvé ou dans la légende inuit, la Terre est née d'un oeuf de corbeau ?
J'ai dû rêver l'oeuf mais pas le reste si j'en crois Wikipédia.

Le corbeau occupe également une place importante dans la culture des peuples de la côte nord-ouest de l’Amérique du Nord, entre autres les culturesTsimshian, Haïda, Heiltsuk, Tlingit, Kwakwaka'wakw, Salish, Koyukon et Inuit. Le corbeau de ces mythes est souvent à la fois le créateur du monde et le Trickster. Par exemple, dans les cultures Tlingit et Haïda, il y a deux personnages qui peuvent être identifiés même s’ils ne sont pas toujours bien différenciés. Le premier est le corbeau créateur, responsable de la création du monde. Le second est le corbeau infantile, toujours égoïste, rusé, et affamé. D’autres mythes parlent du corbeau volant et relâchant le soleil et du corbeau menant les premiers humains hors de coquilles de mollusques.

Dans certains récits, le corbeau est le protecteur des humains, leur apportant le soleil, la lune, les étoiles, l’eau et le feu72. Quelques légendes racontent comment le corbeau acquit son plumage noir.

Des mythes et croyances semblables sont communs chez les peuples de la Sibérie et du nord-est de l’Asie73. La péninsule du Kamtchatka, par exemple, a supposément été créée par le dieu corbeau Kutkh74.


Et ici ?


25 septembre 2009

DAA XITI Virginie et Françoise



Pas trouvé joyeux anniversaire dans le dictionnaire de xârâcùù.
Je te propose deux mots : jour et fête.
Comme l'OPT fait le pont, que le store n'a pas d'aiguille à coudre et que j'ai perdu successivement trois aiguilles, je t'envoie ton cadeau virtuellement en attendant mieux. Et j'y ajoute le premier pot de confiture.


jour des confitures










Jour de marché. Oranges, citrons, bananes. J'aurais vraiment dû apporter ma bassine à confitures.

Je me souviens parfaitement de ma première et ultime marmelade d'oranges. J'y avais passé des heures à couper les zestes en fines lamelles. J'avais dû faire 20 pots avec l'idée de les offrir pendant l'été . Je les avais bien enveloppés, gardés avec moi dans l'avion en bagage à main, bien calés sur le sol dans le taxi qui m'emmenait à la gare d'Austerlitz. Le chauffeur était très bavard, il était de Pordic, on a beaucoup parlé. Et j'ai oublié mes pots. Je ne sais pas pourquoi à l'époque je n'ai pas cherché à contacter la société de taxis. J'espère juste qu'il aimait la marmelade d'oranges, le charmant taxi driver.

Je n'en ai jamais refait depuis. A Prague et à Rochefort, pas d'oranges, pas de citrons dans les jardins.
Ici la légendaire orange de Canala de Louis José Barbançon.
Et les non moins légendaires citrons... Un dénommé Pannetrat, un des premiers colons français débarqué dans la baie de Canala trouve les citronniers "beaux" ajoutant que leurs fruits ressemblent aux citrons qu'on donne dans les restaurants de Paris... " ( lettre parue dans le Journal du Havre le 31 octobre 1856) Ah Paris ...

Jour de marché. Papaye verte. A râper en salade, me conseillent les marchandes. C'est la saison des papayes. Arbre bizarre : un tronc interminable et fin, quelques feuilles au sommet et les papayes accrochées dessous. Comment fait on pour les cueillir ?

A table : boulettes de cerf ( le cerf, amené par la colonisation, peut être M. Pannetrat ? pullule et la chasse est encouragée) et de manioc, cresson


24 septembre 2009

jour férié



Le 24 septembre marque la prise de possession de l'île par les Français. En lisant le journal, on sent le malaise. Que faire de cette journée ? Jour de deuil ou jour de fête ? A Nouméa, Mme Gorodé propose d'en faire une journée citoyenne avec un pique nique.
Du coup, tout le monde est en week end , ça ne viendrait à personne de travailler vendredi... on croit rêver.

A Puy du Lac, A St Laurent de la Prée, à Londres, les porte-clé en bouts de coquillages arrivent et annoncent parfois la venue de disques et de livres qui ravissent les destinataires (magie des grigris ?) .

Anjela me signale qu'ils sont un peu longs et trop gros comme porte clés. Tant pis, je continue.

Je sais que je me souviendrai de ce temps où la vie, c'était ramasser des coquillages, les enfiler en porte clé, les coller sur des bouts de bois et les envoyer aux quatre coins du monde.

23 septembre 2009

sardine volante




Les sardines ne donnent pas la ciguatera, surtout celles en chocolat.
J'ai retrouvé un papier de sardines au fond de mon sac et je l'ai laissé s'envoler.

J'ai toujours 70 ans , je ne suis pas près de m'envoler avec ces boulets invisibles aux articulations. Ciguatera, c'est pourtant un bien joli mot. On dirait le nom d'une chanson.
Demain , infusion de feuilles de faux tabac , c'est le seul remède qui soulage, tout le monde est unanime.


Evidemment pas de tressage aujourd'hui.
J'ai médité devant le panier en jonc que j'ai acheté samedi à à une mémé de Haouli .
Et j' ai lu une histoire de l'écrivain maori Patricia Grace : The kuia and the spider ( la vieille et l'araignée) Once there was a kuia who made mats and baskets...

Yvette Bouquet


Yvette Bouquet exposait ses toiles dans une galerie de l'Anse Vata. C'était le dernier jour, elle était là, tranquille, à peindre en attendant la fin de la journée pour tout ranger.
Un jour, j'irai la voir à son atelier de Ducos et je lui acheterai une toile. En attendant, je peux voir son travail au Centre Tjibaou.

22 septembre 2009

cônes venimeux (l'envers du paradis)





On nous avait prévenus : il fallait se méfier des cônes. " C'est beau, tu ramasses, tu glisses dans ta poche de bermuda et hop tu meurs". Je me méfie des cônes. D'ailleurs, je ne ramasse que les morceaux de coquillages.
Je ne me suis pas méfiée de ce joli bigorneau blanc. Habité. Je me suis fait pincer...

douce convalescence





Douce convalescence, ça ne gratte plus, j'ai juste l'impression d'avoir 70 ans.

A la radio, Anouk Grimberg lit les lettres de Rosa Luxembourg . Miossec présente son nouveau disque .
Le livre de Tim Winton Angelus est excellent, impossible de le lâcher. Le jus des oranges de Canala est incroyablement sucré.

Et la terre du col d'Amieu, la terre de Kouaoua font des pigments étonnants. Les petits Jésus de Maria Emilia font leur nid dans les noix de bancouliers, la peau de niaouli ou les coquillages.




21 septembre 2009

érythrines


J'ai le nom des arbres qui fleurissent orange un peu partout à Canala : les érythrines. On ne fait rien de ce bois-là mais les fleurs et les fruits sont le régal des roussettes.
Et on entend des coups de feu le soir.

Sources



Une bonne suée à la James Cook aux sources chaudes de la Crouen ( n'hésitez pas à lire la légende de la naissance des sources chaudes ici) , à la belle étoile et ça repart... On redoutait la grippe, ce fut la gratte mais modérée. Les vacances sont finies pour les uns et la vie reprend son cours, je retourne à mes pinceaux. Et je retourne ce soir m'immerger dans le bain magique.


Terre de Kouaoua, peau de niaouli et coquillages de Poum, menino Jesus de Capelas ( Açores)
encre de Chine ( j'ai mis en pratique les conseils de Wébé)

20 septembre 2009

Collections 8 : écorces de niaouli de Poum




Le niaouli est un artiste. On comprend qu'en anglais on l'appelle Paper Bark Tea Tree .


Nous trouvâmes ici cet arbre qui est couvert d'une écorce blanche et douce, déchiquetée que l'on pèle facilement, et qui est, comme je l'ai déjà dit, celle qu'on utilise en Inde pour calfater les navires. Le bois en est très dur, les feuilles longues et étroites, d'un gris terne et pâle, et l'odeur fine et aromatique. ( James Cook Relations de voyages autour du monde ( la Découverte) )


immobile et silencieux

Le cagou a survécu contrairement au dodo de l'Ile Maurice. Pourtant, il a bien des soucis : il ne pond qu'un oeuf par an et ne vole pas, ce qui le rend très vulnérable. Il paraît que son cri ressemble à un aboiement de chien et qu'il est fidèle en amour. Les seuls cagous que nous ayons rencontrés sont pensionnaires au Parc forestier de Nouméa. Ils étaient plutôt immobiles, solitaires et résolument silencieux.
Dans le journal, cagou peut servir de synonyme à néo calédonien, pour les journalistes soucieux de ne point trop faire de répétition. Les Cagous n'ont pas démérité face aux Kiwis par exemple.

Ah, j'oubliais... Bison futé en langue d'ici se dit Cagou futé...


.

Dans le dico de la Brousse en Folie :

n.m1) Oiseau particulier à la Nouvelle-Calédonie "Rhynochetus Jubatus" constituant une famille à part. Ne sachant plus voler, il a un plumage gris sauf celui des ailes, barré de brun, de noir et de blanc, un long bec puissant et des pattes fortes rouge-corail. Vit en couple ou par petits groupes. Le cri du cagou ressemble aux aboiements d'un jeune chien. La chasse, la capture et la détention du cagou sont réglementées. Son orthographe varie : cagou, kagou, kagu. Onomatopée de la langue mélanésienne de Dumbéa, Sous forme stylisée, le cagou, symbole de la Nouvelle-Calédonie figure sur nombre de blasons, enseignes, en-têtes de papier à lettre, etc. 2) Qualificatif à sens péjoratif à l'adresse d'une personne féminine relativement âgée.

19 septembre 2009

Gratte ( l'envers du paradis)



ça ne me gratouille pas, ça ne me chatouille pas, ça me gratte carrément. J'ai les jambes en coton, des vertiges et tout me fatigue. Il semblerait que j'ai la Gratte ( la ciguatera, joli nom).
Je ne suis pas la première. James Cook en parlait déjà dans ses Relations de voyage autour du monde ( la Découverte)

Cet après-midi, un des naturels, ayant harponné un poisson, mon secrétaire l'acheta et me l'envoya après mon retour. Il était d'une nouvelle espèce, un peu comme un poisson-soleil, avec une grosse tête longue et hideuse. Ne nous doutant pas qu'il pouvait nous empoisonner, nous donnâmes l'ordre de l'apprêter pour le souper. Mais par bonheur il fallut si longtemps pour le dessiner et le décrire qu'il n'était plus temps de le faire cuire, de sorte qu'on n'apprêta que le foie et les rognons auxquels monsieur Forster et moi goûtâmes tout juste. Vers trois heures du matin, nous nous trouvâmes atteints d'une extraordinaire faiblesse et d'un engourdissement de tous les membres. J'avais presque perdu le sentiment du toucher et je ne pouvais distinguer, entre ceux que j'avais la force de soulever, les corps lourds des légers. Un quart d'eau et une plume avaient le même poids pour ma main. Nous prîmes tous les deux de l'émétique et après cela nous fîmes une suée qui nous apporta beaucoup de soulagement. Le matin, un des cochons qui avait mangé les entrailles fut trouvé mort.

J'irai lundi au dispensaire. Mais de toute façon, il n'y a pas de traitement, juste attendre que ça se passe et ça peut durer de quelques jours à quelques mois. J'aurais mieux fait de manger du crabe plutôt que du filet de loche saumonée. Ou de dessiner comme James Cook. J'entends ricaner les partisans du filet-o -fish...

Vue de C.5 (Du store)



On appelle comme ça le magasin. Il y en a trois à Canala. On y trouve de tout et on y lit les nouvelles et les petites annonces. Du store le plus proche, on voit une ancienne maison de colons qui n'a pas été brûlée, endroit rêvé pour les aventures des club des 5 locaux. Si on continue tout droit, on arrive au dépotoir, au wharf et à la baie de Canala.

18 septembre 2009

délicates attentions


merci pour ces délicates attentions et toutes ces nouvelles de là bas.
Ici pas de théâtre de la Coupe d'Or, ni même de salle des Fourriers alors la Coursive, tu penses. Dommage que la salle Eloi Machoro ne serve pas plus souvent.

"au spectacle, au cinéma, on fouille dans les histoires des autres, friands de celle qu'on n' a pas vécues, tentant d'imaginer ce que ça serait de les vivre" écrit le directeur de la Coursive. Nous faisons la même chose en lisant et relisant les programmes, imaginant ces spectacles que nous ne verrons pas. Nous les rêverons donc. Et en décembre et janvier, nous nous régalerons.

Quand même, le spectacle Tableaux décadrés ( page 10 du programme de la Coupe d'or) création in situ avec des amateurs, chorégraphie d'Herman Diephuis, a fait longuement soupirer mon voisin , le danseur éphémère mais obstiné. Dansez pour lui et racontez lui...


Quant aux feuilles de Ginkgo,( bon sang, ce serait donc déjà l'automne, devant l'école Zola, tiens, il y en a une qui est rouge, c'est de la peinture ? comme elle a bien cousu ça sans les effriter, la magicienne, il y a des talents qui se cachent et qui s'ignorent) elles sont arrivées indemnes bien emballées qu'elles étaient et leur ribambelle a trouvé une place provisoire sur le bambou qui sert de tringle à rideaux sans rideaux.