27 février 2009

la table, enfin


Depuis que j'ai visité la maison de Vanessa Bell, Charleston farmhouse avec Philippe et Nadine,  j'ai envie de repeindre la table de la cuisine. Je sais qu'il y a un risque : on commence par la table de la cuisine et puis on s'attaque aux portes , aux cheminées et je doute d'avoir le talent des Bell.
J'ai choisi le rose pour l'assortir à mon mug anglais,  parce qu'il s'appelle rose indien ( rouge bengali me tentait aussi) et sans doute mon inconscient travaille et veut  que Le Temps rose de juillet  dure en février. Après la table, j'ai attaqué les chaises ( 2 euros à Emmaus St Agnant) et le pinceau en l'air, je regarde alentour en  cherchant ma prochaine cible.

autoportraits aux nuages





zut le jeudi c'est autoportrait.  c'est le moment d'explorer les effets de photo-booth, effet tête dans les nuages , pas facile de comprendre comment ça marche.









26 février 2009

talents



Je suis frappée au réveil par le talent de certains et certaines et je partage. Léa  est revenue et elle  nous ( me, en tt cas) fait découvrir un poète ( a sound poet) Bernard Heidsieck. Quant au dessin de Martin Vidberg, je le trouve très bien comme souvent.

la maison aux volets rouges ?


J'ai posé des questions sur la maison aux volets rouges de Canala. Je sais maintenant qu'il y a un jardin, qu'il y a des palmiers et de arbres fruitiers mais lesquels ? une véranda recouverte de bambous pour prendre le frais mais quel frais, ? qu'il y  a des ventilateurs et aussi  des serpentins  pour lutter contre les moustiques qui sont les pires ennemis. Je sais qu'il a accroché les mains de fatma et autres porte bonheur que j'avais glissés dans sa valise.

25 février 2009

E terça feira, feira da ladra









c'est mardi, foire de la Voleuse, dit la chanson.  Mais en portugais c'est celle qui vole, pas celle qui vole. 
Vol au dessus de Pardubice, la capitale tchèque du pain d'épice  ( pernik  ?), vol au dessus de Brest et de ses environs, Bretagne rouge virant à l'orange en fin de journée mer indigo à bleu de Prusse.
 Quand je pense qu'il existe quelque part et en même temps un anticyclone de Tasmanie et un anticyclone de l'île de Pâques ...

C'est mardi, foire de la voleuse et j'ai fait mon marché pour fêter allègrement ma " demande de dispo"( ça y est, les dés sont jetés) : de jolis rubans pour réparer  la joli sac d'Obed, un petit poisson pour le plafond,  des livres à la librairie des Saisons : j'ai suivi les conseils du libraire : Stefan Zweig, Jeanne Benameur et  Cormac Mc Carthy.  Les Saisons semble faire partie du même réseau que l'excellente librairie des halles à Niort : initiales.

24 février 2009

ricochets da Leila






C'est toujours difficile d''avoir de ses nouvelles. Heureusement il y a la toile et on y arrive parfois.  Même si là,  je suis carrément jalouse : les Beaux Arts d'Orléans ont reçu ses voeux, les chanceux.. Et nous, non. Tant pis, ça fait quand même plaisir d'avoir de ses nouvelles même par ricochets .Minédérien..  Comment dit-on ricochet en brésilien " ricochê" ?

23 février 2009

Voleuse






Quelques images d'un dimanche studieux. Je ne sais pas encore si j'emmènerai la voleuse et son amoureux à Niort... les avis des experts sont partagés, l'une aime, l'autre pas.  Il dit que c'est bâclé. Mais non, je les portais en moi depuis si longtemps ces amoureux qui volent et que j'ai volé à Chagall.

Désolée, MaMé, j'ai opté pour le ban de sardines, elle se serait ennuyée toute seule...

22 février 2009

samedi c'est marché


  Samedi matin, dorénavant  c'est  Anjela  qui  choisit les légumes . On n' aura jamais le courage de les mettre dans la soupe la maman Topinambour et son petit. 

21 février 2009

feuilleton sans images


Suspendus  au récit  quotidien de ses aventures, rencontres, découvertes, nous essayons de fabriquer des images. La maison aux volets rouges. Entre la poste et la banque. l'adresse probable mais à vérifier : Lot 126,  rue Emile Néchoro.  En fait Lot 136 rue Emile Néchéro.

20 février 2009

autoportraits du jeudi au miroir magique




Wébé m'a raconté que les douaniers australiens lui avaient confisqué  ses coquillages de Nouvelle Calédonie lors de son escale à Sidney.
 Je me demande si je vais emporter mon miroir magique à Canala et si j'ai le droit d'introduire sur la grande terre clandestinement des coquilles st Jacques de la baie de St Brieuc (Tournemine les Rosaires) ramassées par les petites mains de Na et Na. Le mieux serait sans doute de se mettre au travail dès mon arrivée pour fabriquer la version Pacifique. Sera-t-il aussi magique ?  Encore plus magique ?

19 février 2009

The refreshing beauty





Imaginons une seconde que nous soyons perdus au bout du monde, là où l'on marche la tête en bas. Il fait 30 degrés, la chaleur est moite.. C'est la saison des pluies. Elles sont torrentielles. Les routes sont coupées.  Cela ferait plusieurs nuits qu'on aurait pas beaucoup dormi.  Tout ce qui nous entourerait serait inconnu, différent. 
 On fermerait les yeux et pour se rafraîchir on chercherait une image. Une petite fille qui fait semblant de dormir dans le lit de la fille du poète anglais Wordsworth, la même en train de faire semblant de faire sa toilette ( et par la fenêtre on aperçoit un fil à linge) . Je tente le coup.  J'y glisse même un paysage anglais. Il était bien cet endroit pour le pique nique M'nS. Je ne doute pas qu'il est aussi  très agréable de pique niquer la tête en bas au milieu des pins colonnaires

18 février 2009

saudade du carrelage


Tandis que notre indianajones franchit gouffres, torrents et éboulis, pour rejoindre sa salle de classe, nous essayons d'imaginer ce qui nous attend et écoutons bouche bée les rares mots qui arrivent jusqu'ici.   Pluies torrentielles, routes coupées, heures d'attente,  chaleur et humidité. Ici les carreaux de l'entrée sont toujours aussi froids, toujours aussi beaux. Ils me manquent déjà. Si c'est pas de la pure saudade,  Francisco  qui m'avait dit avec arrogance que jamais je ne la sentirai moi la saudade ,  française que j'étais. 

17 février 2009

Où ?


Où vont tous les messages qui disparaissent quand on les envoie. Est ce l'équivalent des lettres qui mettent toute une vie à parvenir à destination, ou même qui arrivent quand on est plus là. A Libourne, on peut réclamer les lettres qui ne sont pas parvenues. C'est ce qu'a fait Wébé avec sa lettre  envoyée par erreur au 68  rue d'Avron.  Quel métier passionnant que d'ouvrir le courrier des autres pour essayer d'en connaître l'expéditeur et le destinataire. Avec la poste nouvelle version je crains  que le poste soit supprimé. Et le mail art ? 
 Dans la lettre  de Wébé, il y avait un nid de l'anneuf et des photos de Pierre avec ses belles vaches Ramo grande qui gambadait(ent) dans les collines.
A Libourne, on peut aussi écrire au Père Noel. 
Mais pour les messages on écrit où ?

Et où est passé le titre de ce blog, où sont passés mes liens, mes archives, mon oeil ?
Finalement, tout est rentré dans l'ordre, en quelques clics miraculeux.  J'aime ce côté candomblé  dans l'informatique....

A quoi rêvent les laveuses (et autres contes), suite




C'est confirmé. A quoi rêvent les laveuses ( et autres contes), c'est reparti. Du 18 mars au 31 mars dans la galerie de l'IUFM de Niort ( Merci Dominique, merci). Pour l'invitation, ils ont choisi le tableau de Joelle et Christophe...
Le vernissage aura lieu le 18 mars à 18 heures en présence de l'artiste ( je rêve, il doit y avoir une erreur de casting) Enfin bon, trop tard pour reculer, me voilà dans de beaux draps, je saute donc.
Voilà qui annonce des vacances studieuses pour tout préparer. Ce sera la même chose qu'en août avec quelques nouveaux tableaux ( les vols d'amoureux empruntés à Chagall)
Pour l'occasion, on m'a demandé d'écrire un texte sur moi, vous parlez d'un exercice.
"C'est en classe de 4ème sans doute que tout a commencé. J'ai visité avec ma professeur de français le Musée d'Art moderne de la Ville de Paris. Je me souviens du choc que cela a produit sur moi. Je découvrais une terre inconnue qui n'était pas mon pays. C'était donc ça qui se tramait dans les sous sols de l'école des Beaux Arts que je longeais tous les jours pour me rendre au Collège Jeanne d'Arc, à Orléans.
Plus tard, à 20 ans, je  poussai la porte de l'atelier d'une artiste pour y prendre  quelques cours et je sous-louai une chambre chez une autre artiste, turque qui m'apprit beaucoup sans s'en rendre compte. Je sus, dès lors que peindre serait quoi qu'il arrive une part de ma vie. Pas le premier plan, je n'y étais pas préparée. Mais un arrière-plan, moitié  hors-champ. Longtemps, ça m'a frustré. Aujourd'hui, ça me convient.

J'ai découvert le collage, au Musée Ste Croix des Sables d'Olonne, au début des années 80, dans l'oeuvre de Gaston Chaissac, un artiste qui, lui aussi voyageait  en terre inconnue, complètement décalé. C'était donc possible de peindre sans avoir fait les Beaux Arts.

Journaliste à Niort, à l'époque, je visitai les lieux où il avait vécu et travaillé ( Ste Florence l'Oie, Vix, en Vendée où enseignait sa femme, institutrice. Gaston Chaissac m'a tenu la main.

Plus tard, j'ai changé plusieurs fois de métiers de lieux, mieux, j'ai collé par dessus de nouvelles expériences sans gommer les précédentes. Professeur de français langue étrangère, traductrice à la Sécurité sociale,  vendeuse de livres pour enfants, je suis aujourd'hui professeur des écoles en Charente maritime.

La série des Planches à laver et la série " Je voudrais que tu sois un corbeau et que tu t'envoles..." doivent beaucoup à un stage de formation continue " Apprendre à conter, JM Le Rest IUFM de la Rochelle 2003), à la lecture des contes de Grimm et au livre de l'ethnologue Yvonne Verdier " Façons de dire, façons de faire : la laveuse, la couturière et la cuisinière" Gallimard 1979.

Je suis heureuse  d'exposer ces planches dans les Deux Sèvres où en prêtant l'oreille on entend encore les lavoirs raconter leurs histoires.

Je peins et je colle les pièces d'un puzzle qui ne cesserait de produire  de nouvelles pièces et dont certaines manqueraient.

Je dédie cette exposition à mes collègues et à tous les élèves qui ne m'ont pas laissé d'autre choix que de leur donner une punition.


15 février 2009

autoportraits du vendrediquaibranly





 Revoir les flèches faîtières des cases de là bas.  La dernière fois, je n'avais pas vu tout ça. Emely nous a dit que la viande de roussette est délicieuse. Quant au poil de roussette il entre dans la fabrication des monnaies kanaks.
C'était vendredi qui n'était pas tout blanc en fait.
Rien n'est tout blanc.

Pendant ce temps, c'est dimanche et l'Oiseau est perdu en translation, c'est Gwénael qui me le souffle.  Il a visité Tokyo, vu des bambous et des corbeaux, a le regret de ne pouvoir se photographier dans le kimono que l'hôtel a mis à sa disposition. Sa batterie est déchargée et les prises de courant sont comme en Amérique. Moi j'ai hâte de savoir ce qu'il a mangé.

14 février 2009

sky, my husband











A la sortie de Paris, la fabrique de nuages fonctionnait à plein régime.  Les  avions traçaient des droites sécantes avec conviction entre les nuages. Plus bas, des arbres malingres  faisaient signe aux passagers des avions. Et nous aussi. 

jour blanc

















étrange journée qui a démarré blanche au réveil avec de la neige venue d'Angleterre mais pas assez pour annuler le voyage du migrateur, s'est poursuivie sous des tours Eiffel étêtées par la brume et vient de s'achever dans l'immense terminal F inondée de larmes.

A l'heure où je vous parle, l'oiseau s'est envolé . Avec le sourire.