30 juin 2010

+4

Légère défaillance du système de sékurité katara : pas étonnant.  J'ai passé la journée d'hier à restaurer les plus endommagés par le vent et l'humidité.  J'ai mis les "restaurés" à l'abri pour la nuit. Résultat : le vélo s'est envolé.
Je me suis donc remise à l'ouvrage  pour renforcer le dispositif : + 4. Non mais. Entre ceux qui s'en vont et les petits nouveaux, si je calcule bien, que j'aime fermer les yeux et me souvenir de ceux qui sont partis ( à Paris, à Fleury, à Montreuil, à Berlin, à Rochefort, à St Jean de Ceyrargues, à St Laurent de la Prée, au bout la rue Néchéro, à St Brieuc, à Londres, ça fait 24 voyageurs et  53 casaniers  qui trépignent d'impatience de partir vers le Sud en pirogue. Moi j'ai peur d'avoir le mal de mer.


                                                         Où est mon vélo ?
                                              Je crois qu'il s'est envolé
                                              Katara rit  jaune

29 juin 2010

Rose comme une orange (la vie ?)


C'est vrai, la charlotte rose ne va pas avec les étiquettes de la confiture mais c'est tout ce que j'ai comme papier de soie, désolée. Par contre, elle est assortie à la lettre de F.  qui  me raconte  la vie en rose à Rochefort.

     Blue birds in the mail
           with pink giraffes, grey seals
 and your memories

(merci aux bonnes personnes qui remplissent ma boîte aux lettres invisible ma postière de colère,
 de livres, de lettres et de cartes postales, de films , de musique aussi, de Fleury (via Artenay), de London, de Puy du Lac, de Rochefort et d'ailleurs. Et merci aussi aux adeptes du mail...

28 juin 2010

bambous habités

Qu'on les coupe à la pleine lune, à la lune montante ou à la lune descendante, j'ai du souci avec les bambous.  Pas le temps de dégainer mon pyrographe, les voilà habités. De microscopiques habitants qui les réduisent en poudre blanche. J'ai  tout mis au feu, me suis ravisée, les ai sortis du feu. Les habitants ont déménagé et j'aime bien les traces laissées par les flammes .  Et voilà :
Elle colle des haikus sur des bambous (  et c'est numéro 1)

27 juin 2010

kataras voyageurs

Les trois katara de mariage sont arrivés à Postdam et les trois haikullages d'amitié sont arrivés rue de Montreuil, ça devrait m'encourager à réapprovisionner le magasin.


J'ai rêvé que moi, ma robe popinée et  mes katara, on partait vers le Sud en pirogue. Il est peut être temps que je m'occupe un peu de mon armada de katara si je dois prendre la mer ...


                                 Voici la pirogue
                      J'y mets ma robe popinée
                       et mes katara

25 juin 2010

Is it possible ?


The impossible project... can you believe it ?

Est ce que des pellicules de polaroid, c'est superflu ? En tout cas c'est super cher mais c'est super chouette.  (La collection de la porte du salon me manque.)

Ce qui nous manque n'est pas superflu.
Vous, tu, n'êtes, n'es pas superflu(s).
Juste parfois un peu flou.

Superflu
Superflou
Superfou

Maman, t'aurais pas des photos de quand j'étais bébé, c'est la mode sur FB de se faire des albums de quand on était bébé.
J'aurais peut être dû mettre les albums dans les malles.

En tout cas, les muffins au chocolat et la confiture de papaye-bananes-orange-citron-pommes liane,  qui m'ont occupéE aujourd'hui ne sont pas superflues, c'est pour financer le voyage à Ouvéa des 5ème A.




                      

24 juin 2010

Le moins de peine possible

Il y a toujours dans les toilettes des maisons où je vis des livres fort intéressants, laissés par d'Autres. Aujourd'hui : Gens de pirogue et gens de la terre, l'archipel du Vanuatu, de Joel Bonnemaison. J'y picore deux citations en exergue de la première partie et du chapitre Un.

"Il ne faut pas juger les habitants de ces contrées en fonction de nos propres besoins, de nos préoccupations, de notre convoitise et de notre appréciation de la valeur des choses ; il faut les considérer comme des hommes qui ne cherchent qu'à vivre avec le moins de peine possible, contrairement à nous  qui nous épuisons à la recherche du superflu"
(Pedro Fernadez de Quiros
Huitième requête au Roi d'Espagne, Madrid, 1609)

Comme dans le courrier, posé (et non jeté, nuance appréciable) aujourd'hui sur le comptoir par la dame de la Poste, je reçois jusqu'ici le catalogue du Théâtre de l'Odéon, où l'invité de la saison 2010/2011 est Valère Novarina, je me dis qu'y aller en janvier ne fera pas partie du superflu.
Je me dis aussi que vivre avec le moins de peine possible est un bon programme.




"Il faut regretter que les Européens ne puissent pas faire des voyages sans nuire aux nations qu'ils vont visiter"
Forster, Londres, 1778

Comme je prépare avec une certaine inquiétude, le voyage au Vanuatu de juillet, je constate avec soulagement que notre séjour tombera pendant les festivités du  30 ème anniversaire de l'indépendance .


Et si je baptisais cette petite série bleue des mers du Sud,  The water message ou les poèmes de l'Open space.
Et peut être qu'en anglais, je toucherais un public plus large ( I'm kidding) ...

23 juin 2010

Rita aime le taro et le coco


Comme Lili, Rita adore le riz, le taro, l'avocat et le coco.





un taro d'eau d'ici et deux morceaux de bois flottés de Napier ( NZ)
deux demi noix de coco ( à quoi rêvaient les bagnards et autres contes), Musée de la Ville, Nouméa


Rita aime le riz
le coco et le taro
et moi j'aime Rita

( because Rita is lovely)

22 juin 2010

enveloppé/lié


Il serait vraiment dommage d'accepter le sac plastique que me tend la jeune fille pour y mettre ma brassée de choux chine.
Le  dîner de ce soir  rappelle qu'en Océanie, l'objet vient ( venait) toujours enveloppé de tapa ou de lianes, que l'enveloppe est (était) partie de l'objet.

Le journal, c'est bien aussi pour emballer, sa botte de radis, si on n'a pas de bananier dans le jardin.
Le journal, c'est bien aussi pour écrire des haiku en anglais.











21 juin 2010

Hablo un poco espanol



Vivre loin de chez soi a parfois d'étranges conséquences.( J'ai cru en venant ici, au bout du monde découvrir une langue austronésienne. Cela s'avère compliqué, les cours se sont arrêtés avant d'avoir commencé. ) 
En fait c'est l'espagnol que je suis en train d'apprendre. Je connais sur le bout des doigts la conjugaison du présent du subjonctif et ses emplois à force de les faire répéter à la collégienne. No te vayas sin  me visitar . Lamento tanto que no puedas venir. Vuelvan cuando quieram.
C'est pourquoi le poème de JL Borges   tombe à pic...

(illustrations : musée de la Ville Nouméa)




 Lili se lève tôt
Son champ de taros l'attend
lui souffle des mots doux

20 juin 2010

J'étais où ?



Ben, t'étais où ?

J'étais partie à la Grande Ville. ( On vit au rythme des devoirs surveillés du samedi matin qui empêchent les élèves  qui habitent loin de rentrer chez eux)

Et toujours,  faire les courses, rendre ses livres dans les bibliothèques, visiter les musées.

Des musées, de la musique et de la danse. Et des bonnes choses à manger  de Lifou et de Fidji dans le jardin du musée.

J'aime les musées quand ils sont  déserts. J'aime les musées avec de la musique, des chants, des danseurs. J'aime les muséeS avec plein de gens. J'aime manger au musée assise sur la natte au milieu des autres. Je finirai peut être par aimer cette Grande Ville, qui en fait est toute Petite mais ça m'étonnerait. Mais j'aime bien ses musées.

Au Musée Territorial, il y a toujours la magnifique exposition des bambous gravés qu'on peut visiter et revisiter cent fois.
Au Musée de la Ville, il y a d'étranges masques de la Nouvelle Bretagne ( Papouasie Nouvelle Guinée)
Au Centre Tjibaou, il y a un nouvel accrochage des oeuvres d'Océanie.( On n'a pas pu voir l'exposition sur la robe mission , on y retournera). Il y avait aussi samedi soir, un sacré bon danseur, Brahim Bouchelaghem, les poèmes et la voix de Carolyn Carlson, la calligraphie de Hassan Massoudy ( What did you say-compagnie Zahrbat).




Et l'eau qui était si fraîche, baie des citrons, on aurait dit l'Atlantique en été.

Voilà, c'est là que j'étais.  J'ai les yeux comme un masque papou du pays des Baining. Je vais avoir du mal à les fermer.

Juste avant de me coucher, Maximo,  mon voisin de la rua Santa Rita, 5 Sao Joao de Estoril m'envoie un extrait de L'année de la mort de Ricardo Reis pour m'annoncer la mort de José Saramago.  Je relis ces quelques phrases en portugais à haute voix et en m'appliquant. Cette fois, je vais me coucher.

"Dans les divers arts, et principalement dans l'art d'écrire, le meilleur chemin entre deux points mêmes proches n'a jamais été, ne sera jamais et n'est pas la ligne droite"


                    What did the wind say ?                 
                    What did you say, Carolyn ?
                      I said : I'm the wind


                   On the white paper
                   I  tried to read your black words
                   falling  and falling
                                 
                                    

18 juin 2010

jour de liesse


Le jour où le chat et le soleil sont revenus. Le 18 juin.
Françoise demande si on sait où il était passé.
Il était peut être  parti chercher le soleil.


En tout cas, il nous a fait une peur bleue et nous nous sommes fait un sang d'encre.


Avec le soleil,
et le retour de Papaye
l'encre ne bave plus




Pas mal la montre suisse : ici
Pas mal la cuisine illustrée : ici
Pas mal, les sujets de bac de philo : ici


17 juin 2010

watermessage ?



Heureusement que mes lemon and poppy seeds muffins sont réussis car sinon, ça aurait été une journée ratée : pas de courrier, la mise en page de ce blog, qui ne  veut pas revenir à l'ancien modèle,  l'encre de chine qui bave partout sur le papier, l'accordéon qui a oublié les airs que je lui ai appris, le chat qui s'est volatilisé, on aurait dû l'appeler Mirza, est ce que c'est la saison des amours de chat, de toute façon ya plus de saison, on attendait la sèche et voilà qu'il pleut depuis des jours et des nuits, il parait que la saison humide peut s'éterniser jusqu'en juillet, au moins on fait bon usage du Kway kiwi, quand je pense qu'on a bu un coup dans la capitale de la gum boot, on aurait dû se laisser tenter, les moustiques piquent à travers le jean, comment ils s'y prennent,   le bambou refuse de se laisser pyrograver, là aussi, ça bave.
J'ai tout abandonné : je me suis consolée avec une deuxième tournée de lemon and poppy seed muffins, on les mangera demain au marché avec le café que la vieille Lambertine ramasse, sèche, brûle et passe. ( Il reste partout des plants de café devenus sauvages depuis que l'exploitation du café a été arrêtéE à cause de la fourmi électrique).





























                      Le goût du pavot
                   me fait penser à Lucie
                 C'est Lucie qui apparait
                    makovy kolac ?

16 juin 2010

Records



Je ne comprends pas pourquoi chaque jour,  elle me jette mon  paquet de courrier sur le comptoir  avec cet air furibard.

Hier, nous avons reçu un avis d'EDF daté d'octobre 2009 nous avertissant de coupures en novembre 2009. Et cela sans passer par le Canada ni le Canal de Panana ...  Il s'agit d'un record.


Dans l'autre sens, le paquet cadeau posté d'Auckland un  jeudi est arrivé le mardi suivant à Paris. Un autre record.

A ce jour, un seul paquet s'est perdu : des CD de musique bretonne dans le sens là bas/ici.

Tous les haikullages sont arrivés à destination, ainsi ,  que tous les kataras, je crois.

Aujourd'hui, je reçois une carte d'anniversaire, envoyée à Rochefort,  réexpédiée par erreur à Rio et renvoyée par une expéditrice obstinée qui, depuis 20 ans, m'écrit le 31 mai quelque soit l'endroit où je me trouve. Obrigada Sra Danziger para tanto carinho...


La mise en images ( et en rayon) des haikullages de janvier  s'achève... Il n'y en a pas 31 car certains se sont perdus ou ont été endommagés pendant le voyage jusqu'ici.



Le courrier quotidien même avec ses extravagances et ses délires spacio-temporelles est une bouée de sauvetage dans cet océan qu'est devenu le temps .
L'absences d'horaires de travail, l'absence de saisons  auxquelles nous sommes habitués, ces journées qui ne se finissent pas puisqu'elles recommencent pour vous au moment où elles devraient s'achever, où elles s'achèvent,  ce deuxième trimestre qui commence pour les  écoliers à deux jours du bac,  je n'arrive pas à croire que nous sommes au mois de juin, c'est même inconcevable.


It is like swimming
Time  seems to be an ocean
your letters floating

15 juin 2010

Peace and love




Le journal m'apprend que pour la deuxième année consécutive la Nouvelle Zélande arrive en tête du classement  GPI ( Global  Peace Index).
 Les Français  interrogés dans l'article, vivant en NZ,   se félicitent de pouvoir laisser les clés sur la voiture, de ne jamais fermer la porte  de la maison à clé, de trouver des barbecues à gaz ( sans que personne ne songe à voler la bouteille de gaz) sur les plages et dans les parcs, du papier hygiénique dans les WC publics... ici.

Je me souviens surtout de combien chacun était aimable, soucieux de l'autre, à Esquire Café de Parnell road, au Lantana Lodge, à la brocante de Woodville( zut, pourquoi je n'ai pas acheté ces magnifiques ballons de rugby en cuir ?),  au fish and ships grec de Plimmerton , dans la ligne d'eau SLOW de l'Olympic pool d'Auckland ... etc jusqu'à la douanière  de l'aéroport qui m'a demandé si j'avais aimé mon séjour et si j'avais apprécié le bungy jumping (Saut à l'élastique, saut à l'élastique,  est ce que j'ai une tête de sauteuse à l'élastique ?)





Mon enfant, ma soeur
d'aller la bas vivre en paix
songe à la douceur

(un haiku à 4 mains, merci Paul)


14 juin 2010

horaires

Mme Papalagui a juste eu le temps  d'étaler toutes ses affaires sur la grande table bleu lagon et c'était déjà l'heure d'emmener le fils Papalagui à la Petite Ville pour prendre le bus pour la Grande Ville.

J'expliquais l'autre jour à Françoise, que d'ici ( la Brousse) à la Grande Ville, c'est , (en temps) comme de Paris à Poitiers mais avec 365 virages entre Tours et Poitiers.

Arrivés à la Petite Ville, une dame, assise sur un banc, nous a expliqué que le bus était passé. Pour le matin, c'était fini. Le prochain serait vers 13/14H.  A l'office du tourisme, on penchait plutôt pour 11H30. Finalement, un jus d'orange plus tard, le bus passa à midi cinq.

Rentrée chez elle, 365 virages et un corbeau ( si noir qu'il  était bleu) plus tard,  Mme Papalagui n'avait plus qu'à ranger ses affaires, sur la table bleu lagon, un peu contrariée de tout ce déballage vain, en essayant de se convaincre que ce qu'elle n'avait pas fait aujourd'hui, elle le ferait demain.

Ce n'est pas le temps qui lui manque.

J'ai vu un corbeau                     
        
        Si noir qu'il m'a semblé bleu

dans le col d'Amieu

13 juin 2010

Dans les tarodières



Elle a dit d'un air moqueur : vous n'en avez pas marre des fêtes de tubercules ?
Non, Mademoiselle la Parisienne, on ne s'en lasse pas. On a visité les tarodières, on a suivi la conduite qui irrige les champs de tarots  taros et ça nous a rappelé les marais salants.
En plus dans le taro, tout est bon : les tubercules, les tiges et les feuilles.


Sauras tu le lire
le secret des tarodières
au miroir de l'eau


Et comprendras tu
la perplexité des feuilles
au vent de Mya

Fatiké



Quand ce bruit de temps retentit, le Papalagui se plaint : "Oh là là, encore une heure de passée !" Et il fait le plus souvent une triste figure, comme un homme portant un lourd chagrin, alors qu'aussitôt une heure toute fraîche s'approche. Je n'ai jamais compris cela, si ce n'est en supposant qu'il s'agit là d'une grave maladie. Le Papalagui se plaint de cette façon : "Le temps me manque !... Le temps galope comme un cheval !... Laisse moi encore un peu de temps !..."

(Le Papalagui , les propos de Touiavii, Chef de la Tribu de Tiavéa dans les Mers du Sud"

Hier, Mme Papalagui est allée à la Ville  chercher Monsieur M, des livres ( dont le Papalagui), du ruban bleu pour la Pince, des poppy seeds pour les Muffins et de la peinture bleue. Mme Papalagui était tellement fatiguée par son voyage qu'elle est allée se coucher .

11 juin 2010

Combat avec une pince Dymo



Nous avons eu du mal à nous comprendre, elle et moi. Je me suis dit que le dymotage n'était pas comme le ski, le vélo , la natation et les tables de multiplication.
Mais j'attendais depuis si longtemps ce premier dymo haiku.  J'ai insisté, je lui ai dit salut en coréen ( le petit épicier jovial de Roturoa Rotorua nous avait fait répéter : annyeong  plusieurs fois  en rigolant),  ça a payé. 


Je dédie ces deux premiers dymohaiku à Jean C, champion du monde d'étiquetage qui, découvrant cet objet magique nous colla notre nom sur toutes nos affaires d'école et d'ailleurs, même qu'on en trouve encore, 40 ans après.


La pince Dymo aura survécu au Polaroïd...




Longtemps, longtemps, après que les poètes ont disparu, leur chanson court encore dans les rues...




     Enjoy a daydream
    wait for a water message
    behind the white door



 a dymo haiku
 conversation with aghost
I forgot a space