31 mars 2010

Je veux/je ne veux pas

The very last ?
Je ne suis pas sûre de pouvoir m'arrêter. Il semble que j'ai une addiction aux haiku.
 Et aux katara. J'avais dit 50 mais je continue. En cachette.  Mon fan club (1 membre) me dit d'ouvrir un Etsy shop. J'hésite ( Etsy, j'esyt). Je ne veux pas gagner plus mais je veux bien gagner UN PEU Ce qui m'inquiète, c'est l'expédition, je ne suis pas sûre d'avoir le droit d'expédier des  éléments végétaux par la poste. Si j'ouvre ma boutique, je mettrai ces trois katara . Parce que ce sont mes préférés et qu'en plus ce sont les plus légers. Le mieux serait de faire un essai d'expédition.


Voilà, pour recevoir un katara postal gratuit, il suffit de devenir membre de AQRLL( je n'en ai toujours que deux, ridicule) et de dire qu'on veut bien servir de cobaye. Lecteurs, lectrices, sortez du bois... Au passage, je vous signale que ces katara protègent les habitations des cambriolages. C'est mieux qu'un chien méchant ou un piège à loup.


et si j'habitais Bruxelles j'irai

30 mars 2010

Virages

Pétroglyphes Musée territorial



L'un a compté 360 virages, l'autre 362  pour rejoindre la RT 1.
 Je ne les  ai pas comptés, je viens juste de finir de les enfiler, à la lueur de la pleine lune. Disons 361 multiplié par 2. Mais j'ai été récompensée. J'ai voyagé avec Paolo Conte( it's wonderful,good luck my baby,  I dream of you...), Jim Murple Memorial ( Nanou qui chante pour moi entre La Foa et Boulouparis, quelle chance),  Arno et une jeune fille du Val d'Aoste avec un délicieux accent qui s'appelle Christinera ( joli nom de tribu)  et dont le groupe s'appelle Naïf.


Mission accomplie :  la Déclaration  est dans la boite bleue et les livres ont été rendus à temps dans les bibliothèques.

En fait, la chanteuse du Val d'Aoste ne s'appelle pas Christinera mais Christine Hérin, c'est moins exotique. Et à la Bibliothèque Bernheim, il ne faisait pas soleil, il pleuvait des cordes. Il faut se méfier de ce qu'on lit ici. Mais pour les virages, je vous jure...


bibliothèque Bernheim

29 mars 2010

en escale






Comme Jean Herold Paul, je tresse mes mots.

Il y aussi des haikus ici


Une remarque prosaïque qui n'a rien à voir ( encore que...) : il semble que sous les Tropiques, les cheveux, les ongles et les poils poussent plus vite que dans les zones tempérées.
Certains y vont de leur explication : taux d'humidité, régime vitaminé de fruits et légumes.

28 mars 2010

bambous gravés




L'an dernier, j'ai gravé des bambous mais ils n'avaient pas dû être coupés à la lune descendante à la pleine lune. Ils ont été dévorés par les gourmands invisibles. Il ne reste plus qu'un tas de poussière.

Mes haïkus rasent, même quand j'y évoque les bambous. En avril, je les garderai pour moi. Voilà.

En attendant avril, je finis ceux de mars ( plus que 3 jours)...




Je me consolerai en visitant l'exposition entre-vues sur bambous kanak de Genève à Nouméa au Musée territorial et en passant la journée avec trois artistes kanaks : Yvette Bouquet, Paula Boi et Lopez Itrema samedi 10 avril.


27 mars 2010

remettre au lendemain ...


J'ai reçu un coco germé en cadeau.  J'ai passé une bonne partie de l'après midi à me battre avec lui. Mais j'ai eu sa peau. Anjela a raison, ces noix ont vraiment une tête bizarre.

Trop de fruits mûrs  alors confiture. Tellement de fruits que je n'aurais pas de place sur l'étiquette. De Pommes citernes (?) de pommes liane ( fruits de la passion) de bananes mûres, d'oranges, de citron. Une pincée de gingembre et de cannelle. Aussi doux que la marmelade aux trois agrumes était amère.

(Douce est également la tarte chocolatée aux fruits de la passion d'Elvira. Le cacao dans la pâte à tarte , c'est succulent...)

Je ferai les étiquettes des pots  demain : confiture de fruits de mars à Canala. Je ne sais pas si les douaniers accepteront que je vous en envoie un pot.
Demain , je ferai  aussi mon haiku. Là je ne peux pas, la lumière est éteinte pendant une heure.

 Une devise : ( un peu difficile pour moi mais je m'adapte) il faut toujours remettre au lendemain ce qu'on peut faire le lendemain.
Une question : à quoi rêvent les cuisinières  ?
Un souvenir : l'élève qui m'avait dit : ta tête va pas avec ton corps. J'avais cru que c'était de lui.  Je crois que je ne suis pas la seule.
Une image : ce que je vois alors que je vous écris. La nuit qui tombe , la silhouette des arbres sur la colline en face, le fil électrique....
Une remarque : je déteste les photos de chats, je ne sais pas pourquoi.

26 mars 2010

Enfin tresser(avec les mains mais comme un pied)


Aujourd'hui, c'est marché. Ici, encore plus qu'ailleurs, j'ai besoin de ces rendez vous réguliers. Depuis quelques semaines, il y a tressage  sous le Bois de fer. La semaine dernière, j'ai regardé. Cette semaine, je me suis assise.  Résultats : j'ai des devoirs pour la semaine prochaine et j'ai un surnom : Kiki.

Je n'ai jamais été surnommée Kiki, ce surnom appartenait déjà à notre modèle à toutes, petites nageuses fleuryssoises ; Kiki Caron. Je me souviens qu'elle était venue faire une démonstration à la piscine d'été. Un jour, nous nagerions aussi bien et aussi vite que Kiki.  (Curieusement c'était aussi le nom d'un maître nageur ).

Ici, il est difficile de s'y retrouver dans les prénoms d'état civil, les surnoms et les noms en langue.  Mon nom en langue pourrait signifier la  blanche manchote, vu mon embarras à retrouver le bon brin dans cet enchevêtrement. Mais je sais qu'il n'y a pas de causes désespérées, que l'amour fait repousser les mains  ( oui, je sais,  vous allez dire, on n' est pas dans un conte) et qu'on peut toujours appeler Ste Rita de Cassia à la rescousse. Un jour, j'ai habité  5, rue Sainte Rita ( rua Santa Rita, 5) et tout était possible.


25 mars 2010

Une page blanche et deux haikus calédoniens



Ce n'est pas moi qui ai écrit sur le mur du store. Moi, je suis trop occupée à assembler les mots du journal, une activité qui ne sert absolument à rien.
Erratum :   il fallait  lire :  AU trésor perdu.

silhouette

Je lui disais que l'intrusion de la télé dans ma vie est néfaste : je fais des cauchemars. Après le tueur de l'est parisien, la chirurgie esthétique en Chine.
 Un médecin finissait de m'opérer. Il me recousait avec une grosse aiguille de tapissier ( celle que je passe ma journée à chercher dans la vraie vie) et de la ficelle. Il ne m'avait rien retiré. Il ne m'avait pas cassé les os pour me rallonger les jambes. Non, il m'avait mis un nuage dans le ventre. Il m'assurait que passées les douleurs, je me sentirais bientôt plus légère.


Je connais un moyen plus doux pour se faire rallonger les bras et les jambes : le soleil de fin d'après midi
En attendant d'avoir un nuage dans le ventre, je continue à mijoter des petits plats et de bons gâteaux.




Avec les pousses de bambous et le lait de coco maison,  crevettes de creek . oignon, ail, une pincée de curry. Simple et délicieux. Hier. Et ce soir, je fais les tartelettes chocolatées au fruit de la passion ( appelé ici plus raisonnablement pommes liane) d'Elvira.




Et je repense  à des phrases qu'on me répétait souvent :


Il vaut mieux t'avoir en photo qu'à table.
Ne mange pas aussi vite, personne ne va te voler ta nourriture.


Et la sentence implacable du médecin quand j'avais une dizaine d'années :
Il faut arrêter les sandwiches de déménageur, petite demoiselle.


Je ne voyais pas du tout ce qu'il voulait dire.

24 mars 2010

marmelade du jour

Ma marmelade  pamplemousse-citron-orange  d'hier, 23 mars  est redoutablement amère.



Les gros citrons à gauche ci-dessus, on les appelle citron pamplemousse.

 Je ne connais qu'une personne pour aimer cette amertume (à part moi). S' il avait un facebook, il appuierait sur le bouton "j'aime ça" mais il n'en a pas. Les trois pots sont pour lui.
AA  me dit qu'elle a dégusté cuillère après cuillère la marmelade d'oranges de Noël, mais elle était très douce.



Les corossols ( ci dessus) poussent directement sur le tronc. 

Voilà qui adoucirait peut être la marmelade amère aux trois agrumes.

J'ai vraiment manqué de jugeote en oubliant une 2ème fois ma bassine à confitures.

Et le facteur invisible, parfois, amène de bonnes nouvelles. Même s'il prend son temps, en passant inexorablement par le Canada. En prenant le L pour un D. Revient-il , le courrier, à son point de départ, ou file-t-il  directement vers le Pacifique. On ne le saura jamais, les lettres  ne disent rien de leur voyage.

Courrier international me conforte dans mon choix de travailler moins pour lire écrire et peindre plus.

Larochellelivre  m'envoie le programme du printemps des poètes qui a fini avant hier ( il est long le chemin  de la Rochelle à Canala, en passant par le Canada)   et me  chuchote les mots de Louise Labé : je vis, je meurs, je me brûle et me noie... et ça me donne aussitôt envie d'en lire plus.


Quant au haiku quotidien, on attendra demain car de journal , aujourd'hui, il n'y a plus au store...

23 mars 2010

d'autres creeks à traverser ( que le grand creek me croque )


On ne peut pas être au champ et à sa table natte de travail. Découpe tardive et manque d'inspiration. Au secours, j'appelle la BIP.
 Hésitation. Aujourd'hui et hier . Un peu de rose dans ce mars noir et blanc. Bien sûr : il fallait lire SE CREUSE. Le fossé SE creuse.
 Je crois que les mots belges me conviennent mieux que les mots d'ici.
 Et en avril, je vais faire quoi, à part me découvrir d'un fil ?


Je m'offrirai bien un mois  de poésie libre sans la presse quotidienne. Avec mes mots à moi. Enfin, on a encore le temps d'y réfléchir. 7 jours de réflexion.
Remarquez un mois de silence, la queue du chat balance,  c'est bien aussi.
En mai, je sais ce qui me plait, , je découperai la presse du pays du long nuage blanc. Des haikus kiwis, oui.

22 mars 2010

Le jour où j'ai appris à couper (et à râper) les pousses de bambou


Comment voulez vous qu'une fille de Fleury les Aubrais sache couper les pousses de bambou ?  Malgré les conseils  de F, j'en ai fait de la charpie mais je ne me suis pas blessée, ce qui n'est déjà pas rien.
Oui, Cécilia, ça se mange, les pousses de bambous, c'est même bon.

Et l'après midi, j'y suis retournée pour râper  ma récolte.

Et 2 qui font cinquante


Il y a quelques absents (on pense à eux) mais si tout le monde était là, ils seraient 50.  Fin de la première série ( je n'ai plus d'yeux en jetons de nain jaune). Joli rang d'oignons. Joli fond d'écran. ET joyeux printemps...




21 mars 2010

48

48 . Quarante huit.  quarenta e oito. Les doigts de deux hommes et huit doigts.


 Le nombre de masques  à ce jour, 21 mars.


L'âge de certain(e)s.


Le titre du film de Susana Sousa Dias au Cinéma du réél cet après midi et aussi demain ( pour vous). 48 ? 48 années. La durée de la dictature de Salazar, au Portugal.


48. Page 48. C'est aussi le nom d'un blog dédié aux pages 48 de la littérature et inspiré d'un texte de Joe Brainard. "I remember" ( Perec s'en inspirera pour Je me souviens)








“Je me souviens d'avoir projeté de déchirer la page 48 de tous les livres que j'emprunterais à la bibliothèque publique de Boston mais de m'en être vite lassé.”
Je constate  avec  un  brin de jalousie en bas à droite que Page 48 est un blog très suivi. ( 128 followers. )( Je me contenterais de 48.)



Le haiku du jour ne porte pas le numéro 48 mais le numéro 80. 

20 mars 2010

ciel perdu


Donc fini l'hiver,  c'est le printemps là-bas. Ici, ça ne se voit pas. Alors je lis le dernier tome de la bicyclette rouge qui s'appelle "et de nouveau printemps". C'est la première fois de ma vie  que je suis sans printemps.

Les avocats ont fait leur apparition sur le marché du vendredi. La tarte brésilienne banane coco était un délice. Ce soir, j'essaie la tarte au citron de Cléa.

 Je suis en retard, je suis en retard, j'avais dit 50 katara pour le jour du printemps, je ne serais jamais prête, tant pis.




19 mars 2010

cache cache



Je ne vois plus le temps passer  avec  Papaye, adepte du jeu de cache-cache plutôt que de chat perché.

Pourtant j'ai autre chose à faire que de jouer, Mr Papaye : six katara m'attendent au portail et cinq noix de coco envisagent d'être transformées en tarte brésilienne.