27 novembre 2008

matez mon miroir magique


C'est ça, moquez-vous, filles de la rue Diderot et de la rue d'Avron.
J'ai quand même tenu trois semaines sans appuyer sur le bouton. Pour les besoins de mon nouvel emploi du temps, ( jeudi c'est autoportrait) j'ai succombé.
J'avoue comme dirait l'autre que c'est chouette.
Moi qui hantais les photomatons à 18 ans pour vérifier que j'existais, j'aurais eu un joujou comme ça (booth, qu'est-ce que ça peut vouloir dire?)....
Oui, je sais, ça ne me ressemble pas, j'ai l'air jeune et gentille, sortie d'un film muet. ET c'est même pas un autoportrait, c'est une photo de Mano.
(Fermons les yeux, faisons un rêve)

et pour améliorer votre anglais (et le mien)

booth

(at fair) baraque f (foraine)
(containing phone) cabine f
I called her from a public phone booth near the bar.
- voting booth isoloir m


phone booth
n
(in station, hotel) téléphone m public
(US, in street) cabine f téléphonique
photo booth
n photomaton® m
polling booth
n (British) isoloir m
projection booth
n cabine f de projection
telephone booth , telephone box (British)
n cabine f téléphonique
ticket booth
n billetterie f


Traduction Dictionnaire Collins Anglais - Francais Search Collins

26 novembre 2008

mercredi, sujet libre



Il devait avoir dans les trois ans, pas plus, il allait mettre ses chaussures. C'était l'heure de la cantine.
Il m'a vu passer devant sa classe e
t m'a demandé.
Bonjour, T'es qui toi ?
Je lui ai expliqué que j'étais là pour remplacer une maîtresse, que c'était mon travail de remplacer les maîtresses malades.J'ai rajouté les maîtres aussi,pressentant qu'il
m'aurait posé la question. Il avait l'air franchement intéressé par mon cas. Il a opiné du chef, puis a regagné son groupe pour aller manger à la cantine, tout à sa réflexion.
Je l'ai revu à la récréation de l'après-midi. Je ne l'ai pas tout de suite reconnu. Il s'est approché et a repris comme si de rien n'était la conversation amorcée en fin de matinée.
"Et toi, quand t'es malade, qui c'est qui te remplace ?"
J'ai eu envie de dire que je n'étais jamais malade, ce qui est presque vrai. C'était bien la premiè
re fois qu'on me posait cette question. J'ai dû lui dire que ça dépendait. S'il restait des remplaçants ...

Une rumeur court qu'on va nous supprimer. C'est possible. Tout est devenu possible.

(Orléanaise, je me méfie cependant des rumeurs. Je me souviens des trappes dans les cabines
d'essayage de certains magasins qui envoyaient directement les jeunes pucelles à Tombouctou où on les traitait de blanches.)

(Je me souviens aussi, qu'élève, je haïssais les remplaçantes qui osaient s'installer sur le trône. Me voilà bien punie. )

On serait remplacé par une "agence". Drôle de mot. ça me rappelle mes années dans la presse. L'agence de Bourges, l'agence de Niort et la plus belle à entendre : l'agence d'Agen.
Est-ce qu'on deviendra des agents ? Dé
jà qu'on fait le gendarme.

J'ai hâte de lire la BD de Martin Vidberg dont je viens de découvrir l'existence grâce à Mon beau Sapin.
Si je n'avais pas déjà reçu mon cadeau, je mettrais ça sur ma liste et aussi ça

ou encore ça ( un capuccino à Amsterdam.)




ou un bulletin d'adhésion à ça.

mardi c'est nature morte


C'est ce qu'on voit quand on entre le soir. Le couloir butte sur une cloison percée d'une fenêtre en verre cathédrale. A l'origine, le couloir filait jusqu'à la cour. Derrière la cloison, il y a la cuisine. Sur le rebord de ce carré de lumière est posée une petite statuette faite en bois flotté ramassé il y a 17 ans sur une plage de Sao Miguel . Derrière la vitre, il y a un bouquet de fleurs séchées (amours en cage et monnaie du pape) que m'a donné Dominique il y a déjà deux ans. D'habitude, j'ai horreur des fleurs séchées sauf celles ci : leur nom leur couleur leur forme, tout est réussi.


25 novembre 2008

un nid ?

Je cherche, je cherche, où ai-je mis toutes les idées qui j'avais eues le 1er janvier deux mille huit.
Je suis en retard, je suis en retard.
Je n'y arriverai jamais.
J'adore l'inquiétude qui me prend chaque année à la même époque. Depuis combien de temps ? qui saurait le dire ?
J'ai commencé à réfléchir hier après midi, alors que la pluie battait au carreau et que Cécilia hurlait dans l'appareil qu'il y avait des flocons énormes qui commençaient à tomber sur la rue Diderot.
ESt ce parce que X a posé à côté de moi le livre d'Olivier Cadiot Un nid par quoi faire, est-ce parce que Rodolphe Burger l'a beaucoup chanté dans cette maison ces derniers mois mais j'ai envie d'un nid pour y coucher mes voeux.
Premiers essais de nid.



23 novembre 2008

Domingo em casa






La glycine s'est enfin décidée à changer de couleur mais c'est à peine visible.
La pierre du chemin açorien qui avait germé en août continue à vivre sa folie végétale.
Quelqu'un a cédé à l'insistance de la pluie, nous ne mangerons plus dehors, table et chaises sont repliées et à l'abri.
Je me replierais bien moi aussi sur moi-même pour passer l'hiver. Je réveillerais bien l'ours qui sommeille en moi pour me rendormir jusqu'à la fin du mois de mars.
Quel chercheur de génie finira par découvrir que certains humains ont besoin d'hiberner et que c'est souffrance de les obliger à quitter leur nid chaque matin pour aller gaver les oisillons des autres qui piaillent d'envie d'être ailleurs.

Samedi, c'est peinture



Trois grandes filles pleines d'énergie ont partagé mon après midi. D'autres avaient atelier couture ou musique. Nous, on avait choisi peinture. Elles sont contentes du résultat, elles ont raison.
Dorénavant le samedi, ce sera peinture. ( Mais pas la semaine prochaine, c'est week end à Montreuil )

pendant ce temps, pour moi aussi c'était peinture... Amoureux sur la Bretagne et sur un fil ,  maëlstroms açoriens. 



20 novembre 2008

autoretrato da quinta-feira : 1-dans ma chambre



En passant par Londres , j'ai découvert Tokyo et j'y vais maintenant tous les jours. J'aime particulèrement lire ce blog et j'aime ses rendez vous réguliers ( le mardi, c'est auto- portraits)
L'idée me plait, si je m'écoutais, je copierais mais je connais mon inconstance et mes états d'âme.
N'empêche, je tente : jeudi, désormais, ce sera autoportraits puisque quelqu'un m'a dit qu'il les aimait bien.
Et à ceux qui ne comprennent rien à ce que je raconte, mes excuses, je tenterai d'être plus claire.

19 novembre 2008

héritage


Elle a sorti un petit objet enveloppé dans du sopalin. Elle a dit : c'est la seule chose qui restait sur la table de nuit. Tout le reste avait disparu. 

J'ai déballé l'objet. C'était un souvenir de Crest Volant que j'avais ramené de classe de neige, en CM1. Le chamois avait une oreille et une corne en moins et il manquait sans doute quelques morceaux de quartz. Le thermomètre n'avait jamais dû fonctionner. Je me souviens très bien  d'être complètement émerveillée par mon achat, qu'un  si bel objet coûte si peu cher.

sunset and heaven's door


C'était une étrange journée, une pause.
Se retrouver de nouveau dans cette ville de bord de mer où depuis dix ans nous ne venions plus puisque plus personne n'y vivait.
Il faisait étrangement doux et le soleil s'est mis à briller juste au bon moment.
M. a joué l'approprié " knocking on heaven's door" et ça a fait pleurer sa grande soeur.
Plus tard quand tout a été terminé, le soleil a refait son apparition et cet endroit si désagréable en été est devenu splendide.
La discothèque désaffectée juste à côté s'appelait le sun 7 et nous étions huit.
Les cocktails hors-normes s'appelaient Michel Sardou et Sex and the city au grand Bar de la plage mais on a préféré le thé, le café, les diabolos. Non mais...
Les parisiens avaient l'impression d'être en vacances ( l'air de la mer) .
Le garçon a dit : c'est vraiment une famille de filles Des filles qui ont des filles qui ont des filles qui ont des filles. (Quand elles ont un fils, voilà qu'on l'envoie à la guerre et qu'il ne revient pas.)


Encore une page de tournée.

16 novembre 2008

La plage d'A. le paradis




Mercredi, le message sur le répondeur annonçant son décès, suivi aussitôt de l'aller retour à Niort, ville où était né son mari...
(je suis passée près de la rue du Petit St Jean où j'ai passé, il y a des siècles, quelques mois sinistres à "écrire pour être lu" et ça m'a fait fait un drôle d'effet, j'ai forcément repensé à un autre message 25 ans auparavant qui m'avait fait prendre la route vers le nord et commencer à tourner une page. Niort m'a semblé immense et inconnue, j'ai douté d'avoir vraiment vécu là et ne m'a pas paru aussi terrible que le souvenir que j'en ai gardé).


Depuis je n'ai pas arrêté de repenser à elle, moi qui n'y pensais jamais ( ou seulement quand je fais de la confiture ou quand je sens l'odeur de la laine à tricoter.)

Samedi, à Emmaus, j'ai passé un moment au coin mercerie.

J'ai retrouvé les quelques pages que j'ai écrites en arrivant ici il y a 9 ans. Quelques anecdotes sur les vacances passées à la petite maison de la plage. Je recopie les rares qui parlent d'elle.

"La voilà qui rentre de l'école et qui dit : j'ai pas su combien il y avait d'oeufs dans une douzaine, alors là mon sang a fait qu'un tour et je lui ai fichu douze gifles en comptant une, deux, trois... jusqu'à douze, elle a jamais oublié la drôlesse".( c'est mémère qui raconte)


"pépé bêche, retourne la vase et nous les enfants à quatre pattes on fouille à la recherche des coquillages qui iront dégorger une nuit entière dans une bassine émaillée sur la terrasse. Le soir, on reste à regarder les lavagnons, on touche leur trompe qui se rétracte, ça dure des heures. Et on les mange avec de l'ail, de la mie de pain et du persil. Pour faire passer le goût de vase et de toute façon, la vase, c'est sain. " Il y a des gens qui paient pour se rouler dedans", c'est mémère qui le dit. Elle a du l'entendre au poste. Tous les jours, après le déjeuner, elle écoute son feuilleton, Noelle aux quatre vents, des épingles plein la bouche ou en comptant ses mailles, près de la fenêtre pour y profiter de la lumière du jour."

"Mémère a été mercière et couturière ; même si elle est en retraite, elle continue de piquer les seins de ses clientes, par gentillesse car mémère est une sacrée bonne couturière. Et ses clientes en redemandent même si elle leur pique les seins exprès ou si elle leur fait remarquer en prenant leurs mesures qu'elles ont forci depuis leur dernière robe."

"Pendant les grands coefficients, à marée basse, nous arpentons la plage . Pépé ramasse le plus gros : gourmette en argent, chaîne en or, pièces de 5 francs et même un louis d'or. Nous, derrière, on glane les piécettes. C'est dingue ce que les gens perdent l'été sur les plages au début des années soixante dix. Pépé se fait dans les 50 francs et nous presque 10. On garde tout même la gourmette marquée Michel et le louis d'or, il le fait monter en bague pour mémère. Je me dis qu'il doit bien l'aimer puisqu'il lui fait un cadeau.
En plus, il la surnomme et les surnoms, ici, c'est signe d'amour. Il l'appelle Tototte, ou Tote ou ma Tote. Pourtant quand elle n'est pas là, il en dit plein de mal, il nous achète des brioches en cachette quand on va à l'encan chercher du poisson. L'encan, c'est un grand hangar sur le port. Je marche derrière pépé, Chplok, le jus de poisson fait des petites taches sur le haut de ses cuisses et c'est joli. J'ai les mêmes petites taches qui puent, sur les miennes, j'adore. Pépé nous dit plein de mal de la grand-mère pour qu'on l'aime pas. ça marche. Personne aime mémère, tout le monde aime pépé.".

"Pour aller à la Rochelle, on a deux choix : soit par Tasdon, soit par la mer de caca.
La mer de caca, c'est un truc extraordianire. Une mer intérieure où des camions viennent vider tout le caca de la région. En surface c'est tout crouteux mais on imagine dessous des litres et des litres de caca et de pipi jusqu'au centre de la terre. La mer de caca, est entourée d'une clôture, entre la vraie mer et la route qui longe l'usine Angibaud qui doit fabriquer du poisson pourri qui pue surtout quand les vents sont d'ouest.
Remarquez, au paradis, ça pue toujours. Quand ça pue pas Angibaud, ça pue les bours (les bours c'est la décharge d'ordures). Là mémère, c'est elle qui fait la météo, constate " ça sent les bours, les vents ont tourné." qui avec le classique " temps rouge au soir, espoir " nous permet de prévoir le temps.
ça pue au paradis mais on s'en fiche, j'aime bien cette odeur mais je préfère Angibaud aux bours.
Au paradis, ça sent aussi l'oeillet maritime, quand aprèsle dîner on fait la promenade digestive. Jusqu'au camping Richelieu, ou quand il fait doux, jusqu'à la Lizotière.
On donne le bras à mémère et c'est parti pour la digestion. Avec tout ce qu'on mange. Mémère ne peut pas être aussi mauvaise, bien sûr, on a pas le droit de manger entre les repas mais aux repas, qu'est-ce qu'on se met derrière la cravate, elle fait si bien la cuisine, les tomates farcies, la galette à la pomme de terre avec la crème du lait retiré méticuleusement tous les matins de la casserole de lait bouilli,les croque-monsieur avec l'appareil qui s'appelle l'Etoile, le riz au lait avec sa croûte de chocolat fondu comme une mer de caca en miniature ou le flan
Pour le flan, on peut choisir entre le canapé ( angle du gâteau) et le lit ( part ordinaire) . J'hésite, le canapé est plus sec, le lit plus moelleux, les deux ont leur charme.Mais la grande spécialité de mémère, c'est d'accomoder les restes. On se régale , on en reprend, on nous engraisse comme la sorcière d'Hansel et Gretel. On se bat pour terminer dans le plat. Saucer à même la gamelle.
Le mieux, c'est la confiture de figues. Quand personne ne me voit, je gobe des figues entières à la petite cuillère."

" J'aime regarder mémère qui se met en chemise de nuit. Elle porte des combinaisons et une gaine. Quand elle enlève sa combinaison, c'est tout violet sur sa poitrine. Elle explique : " c'est une folle qui m'a sauté dessus pendant la guerre". Elle dit aussi que le père de pépé qui était rebouteux a posé ses mains et qu'elle a été guérie. De quoi, je ne sais pas, mais les marques de la folle, c'est resté pour toujours."

" au paradis, on ne parle pas comme à Orléans. On dit : passer la since pour passer la serpillière.
"N'allez pas dans la cuisine, j'ai sincé." dit mémère.
Au paradis, on est benèze, les moustiques vezounent et pépé flitoxe. Les enfants s'appellent des drôles et des drôlesses. On ne mange pas, on boulotte. On ne se salit pas, on se saligotte, on se salope même parfois. Les chiffons sont des guenilles ou des guenillons. Les sucettes, des supettes.
Sur la plage, on ne doit pas bader. Sous peine de ressembler à la populasse. La populasse, c'est le mot préféré de mémère. Mémère n'aime pas les grands, les petits, les trop gros , les trop maigres, les trop blancs, les trop noirs mais le pire, c'est la populasse. Il n'y a que mémère qui la repère.
Par exemple, la grand-mère à Dédé l'bogosse, c'est la populasse. Dédé c'est un voisin. Un parisien qui vient en vacances chez sa grand-mère. C'est pépé qui l'a surnommé. Dédé est maigre, pas très beau, il n'a que trois doigts à une main. Il habite une toute petite maison en face des escaliers qui montent à la plage et qui sont en traverses de la SNCF. Sa grand-mère, c'est la dame pipi des cabinets de la plage. Elle est là, tous les jours à vendre des galettes charentaises dans des sachets en plastique. Des fois on en achète pour le goûter, elles ont un goût de poussière.
La grand-mère à Dédé est gentille et elle a du rouge à lèvres qui déborde de sa bouche.
Pépé et mémère n'aiment pas qu'on joue avec Dédé mais lui, le Dédé, il adore pépé. Il veut l'aider à construire des bateaux et des sous marins en sable sur la plage. Mais il a pas de pelle en fer. Il a pas de pelle du tout, le Dédé. C'est triste. Pov'fi'd'garce, dit pépé."










13 novembre 2008

secret


On ne saura jamais ce qui l'avait rendu si acariâtre, si amère, à en vouloir à la terre entière. Elle a emporté son secret.
 Avec elle, nous étions tous mal fagotés, mal coiffés, trop gros, trop maigres, trop noirs, trop blancs, trop bruyants, trop nombreux...
Je garde à jamais pourtant le goût de sa confiture de figues, de coings, du flan et des tomates  farcies. Quelqu'un qui faisait si bien la cuisine ne pouvait pas être entièrement méchant. 

12 novembre 2008

vent mauvais





Je n'ai pas vu le temps passer, mon cher arbre.
Hier encore.
J'ai raté un épisode.
Sans doute un vent mauvais.
J'ai quand même rempli mon panier.
J'ai remarqué que les feuilles ont cette année une drôle de forme, fendue au milieu, on peut y voir un coeur, mais en lambeaux, en tout cas pas un parapluie pour Mary Poppins.
Je les ai mis à sécher dans la Presse quotidienne régionale qui annonce qu'un Afghan aimant Marguerite a eu un célèbre prix littéraire.
On ne sait jamais, ça peut nous aider à passer l'hiver.

09 novembre 2008

Noël en novembre



Il n'y a plus de saison. Il est tombé de la neige en octobre sur la montagne de la fenêtre de la cuisine de Lucie. Les employés municipaux installent les guirlandes lumineuses dans les rues. Le marchand de boulettes a affiché God Jul en lettres rouges. 
Mano et moi avons déjà reçu nos cadeaux du PN avant les autres. 
Nous ne  quittons plus nos nouveaux amis, lui, sa guitare Richmond, moi mon maclivre blanc. 
Je suis maladroite, je cherche sur ma droite une souris qui n'existe pas. Alain m'a  appris à utiliser mes deux doigts horizontalement et verticalement, à cliquer avec mon pouce et à mettre en route l'effet génie. J'en rêvais depuis si longtemps. Une nouvelle vie commencerait-elle ?
Au Havre, j'avais acheté un minuscule bureau pour rédiger mon mémoire de maîtrise sur la poésie  portugaise et ça n'a pas suffi. En même temps, le sujet  tournait autour de l'île des amours et nous avons atterri à Sao Miguel, île des amours s'il en est . Sans doute une meilleure idée que 100 pages de remarques idiotes sur des poètes de génie. 

lumières (suite)




Le long de la Garonne, la bien jolie promenade entre chien et loup, joggers et cyclistes.
 Qui a dessiné les lampadaires ?
Au loin, la fête foraine n'est plus qu'un mauvais souvenir.

08 novembre 2008

Villes






Quand, sans doute à force d'entendre M. se lamenter qu'il ne se passe rien à R. et qu'on s'y ennuie à mourir ( et ce concert d'Andy Elmer, je l'ai rêvé, mon fils ?), cette petite ville blanche nous semble trop étroite, nous montons ou nous descendons à la grande ville, en général pour y faire nos provisions d'expositions (et cédant aux jeunes générations, de boulettes de rennes du Père Noël et de gâteaux au daim assez caloriques pour gagner le Pôle Nord à bicyclette )
Curieusement si Nantes fait l'unanimité, c'est toujours Bordeaux qui finalement l'emporte sans doute pour limiter les rejets de CO2 ou plus égoistement pour éviter Marans.
Au CAPC, qui est,bien sûr, en pleins préparatifs de sa future exposition ( notre spécialité, on s'y est habitué à cet entre deux), nous avons passé à Arc en Rêve un long moment à nous demander dans lequel de ces 45 beaux immeubles nous aimerions déménager. Rotterdam, Oslo, Graz ou Ljubljana?
Pourquoi tu fais toujours des photos floues, a demandé A. Parce que ça me semble plus juste, parce que le flash ment, parce que c'est interdit de prendre des photos dans les expos, parce que j'ai toujours préféré ça. Parce que.

Coincidence


Parmi ces lambeaux de nuits briochines, troyennes ouhavraises retrouvées au fond d'un carton à dessin, la couleur d'une voile répond étrangement à la robe de la belle amoureuse chagalienne.  N'en dirais pas plus, je me hâte, j'ai dentiste...

07 novembre 2008

un peu beaucoup passionnément



encore des petites lumières. encore des amoureux. des lambeaux de nuit.
pourquoi je n'arrive pas à finir les livres que je commence et que la critique salue. Il n'y a que la petite conférence sur l'amour de Jean Luc Nancy ( Bayard ) que j'ai réussi à achever.
ça s'appelle ; je t'aime un peu beaucoup passionnément

05 novembre 2008

Brève fête des lumières inattendue et humide







Entre deux gares, entre deux rives. Comment s'appelle ce pont ?
Bizarre : sortir d'un train haute couture qui a mis trois heures à nous transporter de Grenoble et traverser sous la pluie battante, vent de face avec des dizaines de condamnés à changer de gare, tête baissée, bénies soient les roulettes de ma valise, que vais-je faire de ces quarante minutes à poireauter à Austerlitz, je boirais bien un chocolat s'il était fait avec du lait, va pour un thé, au moins c'est chaud, même pas de journaux, c'est la grève des nmpp, pourvu que je ne rencontre personne qui était avec moi en terminale dans ce fichu Aqualys, on dirait un nom d'après shampoing
Arrêt au milieu du Pont, c'est vraiment beau une..
ça va pas fort, j'ai quasiment pas fait de photos ces derniers jours. Mitraillons cette petite fête des lumières inattendue et humide