31 août 2010

Je visse et je dévisse



Je suis toujours là, je vais, je viens, je reviens, je décroche les kataras, je les déplace, je les installe, sur le sol sur le mur, je cherche, j'attends. Des informations qui viennent au compte gouttes. Finalement il semble qu'il y aura des murs, je décolle, je recolle, je visse, j'enfile, je couds, je défais, je refais.
Il semble que finalement il y aura des murs pour accrocher les kataras .
Et les nattes ?
Surtout ne pas casser sa tête, comme on dit ici.

Pendant ce temps, les 365 haïkus s'éloignent. J'ai tenu le rythme  jusqu'en juillet mais j'ai 27 haikus de retard en août. En septembre, j'en écrirai deux par jour. En plus des lettres que je me suis promis d'écrire.

Je me souviens que la projection de Série noire à l'Alliance française de P. Delgada avait scandalisé les membres du Conselho directivo.  Je me souviens qu'au contraire, celle de Tous les matins du monde avait été accueillie avec enthousiasme par les mêmes. Je ne me souviens pas dans quel ordre.

Je me souviens que quelque temps après, une jeune lycéenne berlinoise vint passer quelques mois dans notre maison de la rue Joao Melo Abreu et que son instrument  était la viole de gambe. Mais que le Conservatoire n'en possédait pas et qu'on lui avait prêté un violoncelle.  Je me souviens que le bébé d'alors aimait beaucoup l' écouter en regardant tourner le tambour de la machine à laver. Et qu'on attribue ses talents de musicien à cette écoute précoce.

Le temps a passé, la jeune lycéenne ne l'est plus depuis belle lurette  mais joue toujours de la viole de gambe.  Elle s'est mariée en juillet et a reçu trois kataras en cadeau de mariage. Le bébé est maintenant lycéen. Il ira peut être l'été prochain  à Berlin mais il  joue de la guitare, pas de la viole de gambe.

Et quand on parle du loup... On m'apporte à l'instant une carte postale du Sud Tyrol signée  par ma joueuse de viole préférée.

une jolie pièce de théâtre
un joli dessin animé

          
                                    Je colle, je décolle
                                   Je m'envole au Sud Tyrol
                                   soir du bout du monde


                                
                                
                                


        

                                

27 août 2010

En septembre, je reprends la plume...


Si je veux que ma boîte à lettres ( que je n'ai toujours pas et que je n'aurai jamais) se remplisse, il faudrait que je réponde au courrier. Comme j'ai attendu trop longtemps, je ne sais plus à qui j'ai répondu. Promis, en septembre, je reprends la plume.

 Heureusement arrivent encore les cartes postales de vacances en Gaspésie...
Et l'étrange Blanche Neige ? Pas de signature, pas de message... Je vois pas du tout...

25 août 2010

Mi lavem yu



Ils sont partis à midi. Bon voyage.


Et on m'annonce qu'un katara non réclamé à temps au bureau de poste par une  "Partie en vacances" est renvoyé à l'envoyeuse. Reviendra t-il à son point de départ, rien n'est moins sûr... Il rejoindra peut être on ne sait où, la musique bretonne, le petit porte monnaie de Prague et les livres du Professeur. Car  jusqu'à présent, c'est dans le sens VOUS/NOUS que les objets se perdent.













24 août 2010

words from NZ

Regarde le lagon, disait ma grand-mère. Le lagon sale, plein de bois flottés et d'algues et de pinces de crabes. C'est sale et sablonneux et ça sent mauvais l'été. Je me souviens qu'on faisait ricocher des pierres blanches  et rondes sur l'eau, et qu'on attrapait des poissons microscopiques dans le petit ruisseau voisin et qu'on y construisait des châteaux de sable, on disait ça c'est mon château, tu s'ras le père je s'rai la mère et on vivra ici et on attrapera des crabes et des poissons multicolores pour toujours.


Janet Frame, le lagon et autres nouvelles, des Femmes


23 août 2010

kataras rouges


J'ai trouvé un assistant épatant. Dommage qu'il reparte mercredi.


Le chat papaye s'est fait les griffes sur la haiku-natte, juste sur les trois premières lettres du mot LARMES et un inconnu a tagué une phrase exotique et optimiste sur le poteau téléphonique...

22 août 2010

Le repas ( ou les bananes)

C'est la première fois que je vois des bananes Fei de Tahiti au marche de C. Je n'ai pas pu résister à la tentation du tableau vivant. Il faut dire que mes acteurs sont épatants... 






Main de bananes Fei 
au marché de Canala
un tableau vivant

21 août 2010

J'avais dessiné ( sur le sable)


Au musée de Port Vila, la démonstration de dessin sur le sable  aux petis écoliers  nous a fascinés. Entretemps, on a appris que les dessins sur le sable ni vanuatu faisaient partie du patrimoine  immatériel de l'humanité.

Dans quelques endroits du Vanuatu, les dessins sur le sable ne sont pas un simple jeu : ils sont réalisés au cours de cérémonies de deuil durant lesquels les vivants veulent aider les âmes des défunts à rejoindre le pays des morts. De l'autre coté du dessin... ( Roger Boulay, Les objets racontent ... Arts du Vanuatu, le pays qui se tient debout.)




20 août 2010

calamar/marabout...





Pas vraiment prête pour le voyage en pirogue. Puisque ce n'est pas un rêve.
On pourrait juste les poser pêle mêle sur la natte mais c'est un peu le bazar. A. dit même que ça fait peur. Tant mieux.
Les haikus d'avril sur une natte centrale et de chaque côté une natte avec 49 kataras posés juste posés, un triptyque en somme.
 49 années sur la terre, 49  semaines à Canala, un katara chaque semaine, un haiku chaque jour...
Le titre : je vous salue dans le silence...




















et puisque  un haikullage et un katara sont partis pour la Bretagne, je regarnis les étagères du magasin...
Il n'y aura pas de soldes cette année mais des promotions, un haikullage acheté, un katara offert...

19 août 2010

autoportrait par hasard




A la fête de l'indépendance  du Vanuatu, devant le jeu des tirs dans les pneus marqués  Spain, Brasil Argentina,  Germany, Amicale ( le club de Port Vila, France, Italie. juillet/août 2010

18 août 2010

un appétit de calmar



La natte d'avril est presque finie. Mais il y a 15 jours de retard dans les haikus d'août...
Je ne sais pas dessiner les calmars.

Hier soir, quelqu'une m'a dit qu'elle guérissait ses blessures en mangeant des calmars grillés. Jolie thérapie.

Il n'y a rien de nouveau dans mon magasin . Je me demande si je le re-remplis ou non.  Le katara 1 est là depuis le 24 avril mai... Il a de si jolis yeux.
( par une étrange coïncidence, il vient de trouver CE SOIR MEME une famille d'accueil, du côté de RENNES...)

17 août 2010

toujours les bambous

Visiter et revisiter la même exposition ( qui dure jusqu'au 2 octobre)

Hier, un autre regard,  un grand classique et une piqûre de rappel pour les instits en disponibilté : le voyage scolaire.
Tout ça  donne envie de rejoindre la terrasse solitaire et d'en graver les bambous paravent...
et de mettre de l'ordre dans les 365 haïkus qui sont en peu à l'abandon....

15 août 2010

Repue

J'ai vu un Tartuffe d'ici plein d'énergie et drôlement culotté, jeudi soir  à C, un terrible et bouleversant film au Rex avec la pluie qui battait sur la tôle du toit, de très belles expositions ici et .
J'ai mangé un BBQ coréen, un bo bun vietnamien et une pizza roquette/parmesan presqu'aussi bonne que là bas à Matera. Je suis repue.


Mais il me reste une petite place pour une jolie tasse de thé  avec des scones, de la crème, de la confiture de fraises comme on en mangeait en Cornouaille. On peut toujours rêver... Je me contenterai de la tasse de thé en regardant les oeuvres de Brigitte Ritschard et je remplacerai la confiture de fraises par celle de papaye banane pommes liane citron orange...

13 août 2010

Peuta retrouvée


Nous l'avions achetée à la Feira da Ladra, à Lisbonne,  en 1990. Cécilia qui commençait à gazouiller l'avait baptisée  MA PEUTA. Elle fut kidnappée, 15 ans plus tard devant le bar tabac des Thermes sans qu'aucune rançon ne soit jamais  demandée.
Pendant que Cécilia tente de retrouver dans la Ville Blanche la langue qu'elle a  perdue à 7 ans, nous sommes heureux de lui annoncer que sa Peuta coule des jours paisibles au Vanuatu avec sa soeur jumelle.  Beijinhos , a menina ja fala muito bem português...

12 août 2010

Gone reading

«Masques! Ô Masques!
Masque noir, masque rouge, vous masques blanc et noir
Masques aux quatre coins d'où souffle l'Esprit
Je vous salue dans le silence.»

Prières aux masques, Léopold Sédar Senghor



Alors j'ai mis du rouge. 


Et  sur les conseils de mon voisin, je me suis plongée ( engloutie) dans la lecture d'un roman épistolaire de Natalia Guinzburg, La ville et la maison, Denoël ( et d'ailleurs) . Je voudrais qu'il ne s'arrête jamais...

11 août 2010

10 août 2010

Gone collecting (nature)


O MAR = AMOR

Au mois d'août( doux), une jeune femme tente de réapprendre une langue qu'elle a parlée enfant mais qu'elle a totalement oubliée. Dans cette langue, la mer est le parfait anagramme de l'amour..
Comment dit on amour en bislama ?
MI LAVEM YU ?
In Vanuatu also, collecting nature. Avec une pensée pour le terrible vortex de plastique qui navigue dans l'océan quelque part au nord.  Pas étonnant que les calmars en aient ras le bol...




06 août 2010

Weaving blong Vanuatu


A Vanuatu, les femmes tressent fin et même en couleur. Aux couleurs du drapeau. Pour gagner l'argent des uniformes, des livres, des cahiers et des crayons des écoliers.


Une association leur assure un revenu convenable.

05 août 2010

Autoportrait en ciel et en pieds




Sur la plage, à Port  Resolution. Devant, si je ne me trompe pas, c'est l'Amérique du Sud, pile entre le Pérou et le Chili. Et sous mes pieds, les petites pierres ponces viennent d'Hawaï, me dit Philip...