17 février 2009

A quoi rêvent les laveuses (et autres contes), suite




C'est confirmé. A quoi rêvent les laveuses ( et autres contes), c'est reparti. Du 18 mars au 31 mars dans la galerie de l'IUFM de Niort ( Merci Dominique, merci). Pour l'invitation, ils ont choisi le tableau de Joelle et Christophe...
Le vernissage aura lieu le 18 mars à 18 heures en présence de l'artiste ( je rêve, il doit y avoir une erreur de casting) Enfin bon, trop tard pour reculer, me voilà dans de beaux draps, je saute donc.
Voilà qui annonce des vacances studieuses pour tout préparer. Ce sera la même chose qu'en août avec quelques nouveaux tableaux ( les vols d'amoureux empruntés à Chagall)
Pour l'occasion, on m'a demandé d'écrire un texte sur moi, vous parlez d'un exercice.
"C'est en classe de 4ème sans doute que tout a commencé. J'ai visité avec ma professeur de français le Musée d'Art moderne de la Ville de Paris. Je me souviens du choc que cela a produit sur moi. Je découvrais une terre inconnue qui n'était pas mon pays. C'était donc ça qui se tramait dans les sous sols de l'école des Beaux Arts que je longeais tous les jours pour me rendre au Collège Jeanne d'Arc, à Orléans.
Plus tard, à 20 ans, je  poussai la porte de l'atelier d'une artiste pour y prendre  quelques cours et je sous-louai une chambre chez une autre artiste, turque qui m'apprit beaucoup sans s'en rendre compte. Je sus, dès lors que peindre serait quoi qu'il arrive une part de ma vie. Pas le premier plan, je n'y étais pas préparée. Mais un arrière-plan, moitié  hors-champ. Longtemps, ça m'a frustré. Aujourd'hui, ça me convient.

J'ai découvert le collage, au Musée Ste Croix des Sables d'Olonne, au début des années 80, dans l'oeuvre de Gaston Chaissac, un artiste qui, lui aussi voyageait  en terre inconnue, complètement décalé. C'était donc possible de peindre sans avoir fait les Beaux Arts.

Journaliste à Niort, à l'époque, je visitai les lieux où il avait vécu et travaillé ( Ste Florence l'Oie, Vix, en Vendée où enseignait sa femme, institutrice. Gaston Chaissac m'a tenu la main.

Plus tard, j'ai changé plusieurs fois de métiers de lieux, mieux, j'ai collé par dessus de nouvelles expériences sans gommer les précédentes. Professeur de français langue étrangère, traductrice à la Sécurité sociale,  vendeuse de livres pour enfants, je suis aujourd'hui professeur des écoles en Charente maritime.

La série des Planches à laver et la série " Je voudrais que tu sois un corbeau et que tu t'envoles..." doivent beaucoup à un stage de formation continue " Apprendre à conter, JM Le Rest IUFM de la Rochelle 2003), à la lecture des contes de Grimm et au livre de l'ethnologue Yvonne Verdier " Façons de dire, façons de faire : la laveuse, la couturière et la cuisinière" Gallimard 1979.

Je suis heureuse  d'exposer ces planches dans les Deux Sèvres où en prêtant l'oreille on entend encore les lavoirs raconter leurs histoires.

Je peins et je colle les pièces d'un puzzle qui ne cesserait de produire  de nouvelles pièces et dont certaines manqueraient.

Je dédie cette exposition à mes collègues et à tous les élèves qui ne m'ont pas laissé d'autre choix que de leur donner une punition.


2 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est un texte très toi, très art l'air de rien mais qui dit beaucoup aussi, il parle bien ce texte. et valérie est bien rentrée chez elle, feu les évals vive les vacances ! bise swk

christinecho a dit…

merci Swk toujours et aussi de l'avoir ramené