10 décembre 2008

Donc, marchons, mais pas au pas et pas tout droit




Je me souviens exactement du jour où j'ai appris le mot " daffodils". J'étais en 4ème.
Je revois la fenêtre à gauche. On apercevait la cour.
Le CES Jeanne d'Arc était un ancien couvent, il ressemblait au collège Pierre Loti.
John and Betty allaient en vacances dans le Lake District et ils faisaient des bouquets de ces daffodils.
J'ignorais que c'était le titre d'un poème de Wordsworth dont nous avons visité par hasard la maison l'été d'avant l'été dernier, justement dans le Lake District.
John and Betty avaient l'air si heureux que j'ai dû alors mettre ça dans un petit coin de ma tête : aller un jour dans le Lake District)
Quelques années plus tard, alors que nous utilisions in extremis notre carte inter rail, nous rendîmes visite à un ami anglais de Laura à Liverpool, ami qu'elle avait rencontré lors d'un stage d'écriture ( en Ecosse ? ou dans le nord de l'Angleterre ?) que nous surnommions Teddy Bear ( était- ce parce qu'il ressemblait à un ours ou parce que sa petite amie s'appelait Winnie). Il nous emmena passer la journée à Blackpool, se lamentant de ne n'avoir pas le temps d'aller jusqu'au Lake district. Ce qui réveilla John and Betty, les daffodils. Un jour viendrait où je visiterai le Lake district.
Pourquoi je parle de ça.

Parce que hier soir, au dîner , X. a annoncé que nous avions raté quelque chose dans le Lake District.
Visiter la maison de Beatrix Potter et celle de Wordsworth, c'était bien mais nous avions raté quelque chose d'important : la tombe de Kurt Schwitters.

Mon artiste préféré était mort dans ce mythique Lake District et ça m'avait échappé.

Nous avons donc décidé d'y retourner. M. a dit : ça tombe bien, je pourrais composer ma chanson " Road to Helvellyn..."
Je me suis dit qu'on pourrait y aller à la saison des jonquilles.
Je nous ai imaginés dans les champs, un sourire aux lèvres à la John and Betty. Nous allons cueillir des jonquilles, nous allons faire un gros bouquet, la vie est belle, nous n'avons peur de rien.Oh une prairie !On dirait la mer. ...

D'autres n'ont pas dit que ce sera peut-être l'occasion de visiter la maison de Jane Austen sur le chemin.
D'autres ont râlé, que les vacances d'été c'est au sol eil et pas sous la pluie. Et que les écrivains, leur maison, ça s uffit...Et la maison de Peter Pan ? ça ne te dit pas?

Perdue sur la toile, à retarder le moment de me mettre a u travail, je constate que le poème Daffodils s'est fait remarquer il y a 4 ans.

Plus de 260.000 écoliers britanniques ont récité vendredi en même temps le poème 'Daffodils' (jonquilles) de William Wordsworth, battant ainsi le record mondial de récitation de groupe. Selon le dernier comptage, 266.000 enfants de plus d e 1.100 écoles ont ainsi déclamé les vers de Wordsworth à l'unisson.

X. me dit qu'en France, on ferait sans doute réciter " Demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne..."

Et puis au fromage, nous avons quitté le Lake District pour nous retrouver à Lisbonne sans escale et avec plein d'invités : Al Berto, Sophia, Luis Pimenta, Saramago et même Alvaro de Campos qui nous a récité Tabacaria...)


A moins que tout ait commencé par Lisbonne et se soit fini dans le Lake district.

Je ne sais plus bien. Peu importe le sens, pourvu que nous y soyons allés.
Et merveille de la mémoire, de la parole ( et des livres, dit X), empreinte carbone = zéro.

et au dessert, j'ai couru en Cisjordanie pour voir Les cit ronniers




Wordsworth et Schwitters ont un autre point commun. Ce sont des marcheurs. Donc, marchons. Là, .où nous sommes.










1 commentaire:

Anonyme a dit…

et qu'est ce qui abreuve les sillons ?