A Nouméa, Ptit Jean Berthelot trouve que je ne m'en fais pas.Nantes, Dick Annegarn, Vincent Delerm et maintenant Woody Allen. Et aujourd'hui ?
Ptit Xav lui m'encourage à en profiter. Et je ne leur ai pas tout raconté : je n'ai pas pu résister à l'acquisition d'un viewmaster chez mon Brocanteur préféré. Pour mon musée .(
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Fillette, J'ai passé des heures à appuyer sur la gachette en regardant vers la fenêtre, résidence du Clos de Lamballe, Bâtiment B escalier 2 sans me lasser de toujours revoir les mêmes images. C'était sans doute Denise, l'amie américaine qui nous l'avait offert.
Anjela a trouvé ça "bôf" mais Mano a trouvé ça "trop cool" Bon achat, a-t-il conclu en s'extasiant sur les couleurs de la Riviera. Et t'as vu l'oranger au premier plan ?
Whatever works : vivons n'importe quoi qui marche, qui rend heureux - serait-ce du n'importe quoi tout court aux yeux des autres. Telle est, en substance, la devise de ce film pour aujourd'hui, où n'agit plus aucun remède universel. C'est une devise pragmatique, qui a de quoi étonner chez un supposé intello comme Woody Allen - il aimait autrefois se peindre en idéaliste malmené par la vie. Et comme ce qui marche un moment ne marche pas toujours, c'est, aussi, un éloge vivifiant du mouvement, du provisoire, du hasard - attendez-vous à un formidable usage littéral de l'expression « tomber sur quelqu'un »...
On peut encore y voir un manifeste de cinéaste. Au début, Boris l'atrabilaire s'en prend aux « feel good movies », ces films hollywoodiens destinés à provoquer une euphorie un peu idiote chez leurs spectateurs du fait de leur fin heureuse. Or, bien sûr, Woody Allen signe, avecWhatever works, son feel good movie. Il met tout le monde dans sa poche - les vieux, les jeunes, les femmes, les gays - et ose le total happy end. Apparemment loin de tout rêve de grandeur (comme au temps où il se voulait Bergman). Le paradoxe est qu'il réussit, encore, une sorte de chef-d'oeuvre, à l'intérieur de ce genre dit mineur. Quand, à la toute fin, entre autodérision et forfanterie, est prononcé le mot « génie», il passe comme une lettre à la poste.
Louis Guichard
Télérama, Samedi 04 juillet 2009
2 commentaires:
mano, mon fils mano, ne vois-tu rien venir ?
regarde, de tout tes yeux, regarde
et surtout, ne t'en fais pas,
ne vous en faites pas : tout est bon.
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merci du conseil
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