19 mars 2008

Objets N°13 : ceux qui portent bonheur...




J'ai toujours aimé les images pieuses, je ne sais pas pourquoi, vu que pieuse , je ne le suis pas. La première dont je me souvienne était située au dessus de l'évier chez grand-mère Patay. Comme l'évier servait aussi
de lavabo, cette image remplaçait le miroir. C'était un Jésus à cheveux longs qui nous montrait son coeur. Vraiment. Dans mon souvenir, il avait une entaille dans la poitrine et il tenait son coeur entre ses mains. Il avait l'air très gentil. Grand-mère Patay nous avait aussi ramené une sainte vierge remplie d'eau de Lourdes et fluorescente qui veillait sur nous en haut de l'armoire du 14 rue Berlioz.. Exactement la même que dans la BD de Rabaté " La marie en plastique" mais sans les larmes de sang. Pourquoi je vous raconte ça ? Voilà des années que je réfrène mon envie de collectionner les Sainte Rita ou les Saint Antoine ( de Lisboa) Je n'ai que deux Saint Antoine ( dont celui que le jeune Luis, il y a 22 ans, a volé à sa grand-mère pour moi avant de déserter. Pardonnez moi mémé de Luis qui êtes aux cieux, il a fait ça pour être gentil, il a dit que vous en aviez des tonnes, que vous ne vous en apercevriez pas...) et j'ai offert la sainte Rita à ma soeur.
Il y a quelques semaines, je le confesse, j'ai craqué pour un bracelet avec des perles bleues et une bonne vingtaine de sainte vierge entre les perles. Très efficace.







J'ai aussi adopté récemment un autre porte-bonheur. C'est un noeud coréen que m'a offert Fabienne. Je le porte comme une décoration, sur ma poitrine. Il suffit de le tripoter un peu en pensant très fort et hop... en tout cas, ça a bien marché dimanche dernier.




Il est recommandé de mettre au fond de sa poche un caillou, du Petit Havre (Pordic) si possible en forme de coeur . De garder précieusement dans des livres, les trèfles à 4 feuilles de Yves, grand spécialiste de la chose mais ennemi des superstitions.





Cela en agace et en a agacé plus d'un, surtout plus d'un.
Je me souviens de la colère de Thierry à Salvador de Bahia après ma visite à la Mère de Saint ( mae de Santo) du Candomblé. Elle m'avait parlé en détail de mon récent chagrin d'amour (et autre traversée du désert) , m'avait conseillé pour m'aider à me sortir de cette impasse sentimentale et professionnelle) Ivan qui assurait la traduction en avait été stupéfait et avait tempéré ses juge
ments sévères et cartésiens. Charlatans ou pas, j'avais conscieusement fait mes courses sur un marché avec la liste interminable de produits plus bizarres les uns que les autres genre oeil de lézard et écaille d'Anaconda. Mon orisha avait aussi besoin de 2kg de riz. J'ai oublié son nom. Peut-être Iemanja. Bref la Sainte Vierge. retour à la case mémé Patay via le Brésil. Petit monde. Patay Salvador Salvador Patay, tous les chemins mènent à .... où donc d'ailleurs ? , où vous voulez.


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