18 mai 2008

heureusement the automatic translator is a poet

Les roses de Willy de Smedt qui expose au Madmusée de Liège actuellement.



C'est marrant, la vie. il y a quelques jours, tu es heureuse, trop peut-être après la rave sauvage de St Jean de Ceyrargues, après ta mise en orbite, c'est dur de redescendre sur terre, en portugais on dit estar de ressaca, je crois, pour avoir la gueule de bois, être de ressac, c'est ça, le creux de la vague
Pourtant que de bonheurs : les tétards qu'Emma a apportés en classe, sont en pleine forme, ils ont pris un cm en 4 jours, ils broutent les lentilles d'eau comme des vaches açoriennes,
le soir, à la chorale, tu as chanté Erev, qui parle de milliers de roses, ça fait toujours du bien,
tu as retrouvé tes lunettes, tu vas pouvoir te remettre à lire Mrs Dalloway...
Bien sûr, le matin, dans la voiture, tu entends des absurdités, (Il dit : t'as qu'à écouter de la musique) il y a un type qui te dit que tu fais partie des 25 pour cent d'enseignants qui n'ont pas d'élèves devant eux. Alors les 27 énergumènes qui me font tourner en bourrique ne sont qu'un rêve. Si j'ai pas d'élèves, je reste au lit.
Bien sûr ce matin là, il n'y a pas de journal dans la boîte aux lettres, (le Livre, qu'il me dit, ah le Livre, font chier ceux là, c'est comme les profs, nantis et jamais contents), tu bois ton café en relisant le journal de la veille. Zodiac va fermer, tu revois les dames en blouse bleue sur la place Colbert, le cercueil qui représente leur avenir et le bombard pendu au bout d'une potence,
bref te voilà morose, tu te dis qu'un petit tour chez Pascal, le brocanteur puisque c'est sa fête,( bonne fête) te ferait peut-être du bien mais c'est loin, tu n'as pas le temps et t'en as plein la maison des vieux trucs qui servent à rien et qu'encombrent
et puis petit à petit , toujours ces petits riens qui font beaucoup, le bouquet de roses de Marie avec celle-ci là au milieu on dirait qu'elle va parler, elle, c'est la Pierre de Ronsard, mignonne allons voir si la rose,
Marie qui annonce aussi la naissance du premier poussin dans la couveuse de l'école, elle serait bien rester toute la journée à le regarder couiner le piou piou
et la Céci qui s'apprête à sortir avec ses copines et qui annonce à la tablée médusée, j'ai pas envie d'y aller , j'ai envie de remonter dans ma chambre lire les sonnets de Ronsard. Mais comme elle va à Surgères, pays d'Hélène, on reste dans la'ambiance. L'important c'est la rose, on dirait.
T'ajoute une petite tarte à la crème de le Cloupier et la traduction automatique d'un lecteur de New York et là tu sens que le dimanche s'annonce bien, que tu ne vas même pas avoir besoin de faire un tour chez le brocanteur.
Pour lire la version anglaise très poétique

looking up, looking down, t'as chié in the bottom ... et dans mes bottes aussi un peu

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