Tu faisais quoi,toi,en mai 68 ?

Photo : Tomki Nemec



Hier soir, j'ai regardé sur Arte 68 année zéro les conseils de X. qui tenait ce conseil de Médiapart. Si tu ne devais regarder qu'un film sur mai 68, c'est celui là. Ca tombait bien vu que je n'en avais vu aucun.
C'était un documentaire classique : six personnes à Paris, à Sochaux, à Turin, à Berlin et à Prague racontaient ce moment de leur vie et ce qui s'était passé pour eux. Vous pouvez le voir 7 jours sur le site d'Arte.

68, année zéro

Avoir "fait" 68 à Prague, Turin, Paris, Berlin ou Sochaux, c'est avoir fait quoi ? Six anonymes racontent comment leur vie s'est trouvée bouleversée par leurs engagements respectifs. L'occasion aussi de s'interroger sur l'héritage de 68 dans sa dimension européenne.

68, année zéro retrace les parcours de six Européens : une lycéenne turinoise devenue militante à Lotta Continua et féministe ; un étudiant parisien maoïste "établi" aux usines Peugeot ; un ouvrier de Peugeot acteur de la grève d'occupation de mai-juin 68 et militant syndical ; une jeune Allemande immergée dans la contestation étudiante qui s'engagera dans le combat féministe et écologiste ; un couple tchécoslovaque qui, après avoir vécu le Printemps de Prague, s'élèvera contre l'invasion soviétique et le régime de "normalisation" au prix d'années d'emprisonnement... Six vies qui témoignent de l'incandescence des "années 68", mais aussi de leur devenir et de leur héritage.

(France, 2008, 109mn)
ARTE F
Réalisateur: Ruth Zylberman

République tchèque - Pravo | lundi, 14. avril 2008

Franchement, j'ai été triste de les quitter après 1h48. Nous venions juste de faire connaissance. M. UHL et sa femme Mme Sabatova m'ont beaucoup touché. Voilà six personnes qui sont restées fidèles à leur façon à leurs espoirs.

Petr Uhl regrette le manque d'intérêt pour le printemps de Prague

Le journaliste Petr Uhl regrette que, à la différence de la France, de Allemagne ou de la Pologne, l'héritage des événements de 1968 ne soulève pas de débats en République tchèque. "Qui se souvient de l'engagement des membres et non-membres du Parti communiste en faveur d'un autre socialisme ? Que sont devenus les débats dans les écoles, les médias et les assemblées ? Nous sommes-nous tous trompés, comme l'affirmaient les 'normalisateurs' [les communistes orthodoxes après 1968] ? La nécessité du débat semble avoir disparu, laissant le champ libre à une affirmation absurde selon laquelle il s'agissait uniquement, à l'époque, d'une lutte pour le pouvoir interne au parti. L'intervention soviétique a alors définitivement convaincu les Tchèques que le socialisme n'était rien d'autre qu'une impasse."

» article intégral (lien externe, tchèque)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Histoire, » République tchèque
Tous les textes disponibles de » Petr Uhl