15 juin 2008

Danse en blanc, dit en noir....

L'un a dansé en blanc, l'autre a dit ses monologues en noir.
Noir et blanc.

Pour les deux, que de chemin parcouru.
L'avant centre de l'équipe poussins de l'As Pordic dans son Shalwarkamis blanc d'Hyderabad.Finis les entrechats en solitaire dans les arrière-cuisine. Le devant de la scène.
La petite folle de Croque-Béton qui avait peur de la comédienne avec son chapeau à fleurs , elle entre, droite dans la robe de sa mère, la noire, tu te souviens, dans laquelle elle ne peut plus rentrer ( sa mère) à son grand regret. Celle qu'elle ( toujours sa mère) porte sur les polaroids de la soirée d 'Adieu à la R du C. Très chic.


Lui en duo amoureux.
Elle disant les mots de Jean Genêt " je hais.... " puis le monologue d'une prostituée malienne sur le boulevard périphérique.
Glauque, dit-elle.

Magnifique. J'ai pensé. Comment est-ce possible ? C'est mon bébé, cette femme en noir, si grave, si sérieuse. Je ne reconnais même pas sa voix. C'est ça le théâtre ?

Il paraît que nous étions le public qui avons le plus ri sur les trois représentations. Il paraît qu'elle a reconnu notre rire.
Jaune, le rire. jaune.

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