10 juin 2008
Etendre ou ne pas étendre son linge à la fenêtre
Le conte de Jules, ça me rappelle que je ne vous ai pas parlé du linge aux fenêtres.
Je me souviens que dans l'enfance, la différence entre une cité et une résidence, c'était qu'il n'y avait pas de linge aux fenêtres.
La première fois que je suis allée à Lisbonne, j'ai adoré voir le linge sécher dehors en pleine ville.
Personne au Portugal( enfin je suppose) ne trouve que faire sécher son linge à la fenêtre fait peuple ou fait pauvre. C'est une des nombreuses choses que j'ai aimées quand j'ai vécu à Lisbonne. Il y a dans tous les appartements un système de fils avec poulie qui te permet d'étendre beaucoup de linge. A chaque fois que tu étends du linge, tu as l'impression d'hisser la grand-voile...
Dans les rues étroites du Castelo, il y a un système de mât qu'on installe la nuit . Le mât tient debout grâce à un cul de bouteille inséré dans le mur. Yves a accepté de m'installer ce dispositif dans la cour de la rue Clémot. Comme ça, je fais dès les beaux jours des allers retours quotidiens à la Costa do Castelo...
Je me souviens aussi des draps qui séchaient il y a encore quelques années sur les bords des rivières, à Ponte de Lima ou à Mirandela...
L'autre jour, j'ai entendu une anecdote que je vais accrocher sur mon fil.
Le décor : une cour d'immeuble bourgeois classé monument historique, en plein quartier latin. Un vieux monsieur, écrivain célèbre et poète téléphone à sa voisine . Offusqué, il lui demande si elle voit ce qu'il voit. Les locataires d'en face font sécher leur linge à la fenêtre. Vous comprenez, c'est un monsieur qui reçoit des gens importants, alors les petites culottes de la voisine, ça n'est pas possible.
A Naples, c'est de la poésie , les draps qui sèchent au vent. Mais pas ici, sans doute....
Pourtant cet après midi, juste avant l'orage, les élèves chantaient avec délectation " Il y a du linge étendu sur la terrasse et c'est joli"
Et Mano a pensé à le rentrer, le linge.
Il y a 2 ans, je suis allée à la bugade ( la buée) organisé chaque année à l'écomusée de Marquèze dans les Landes de Gascogne. J'ai appris à faire du savon.
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