24 octobre 2008

Des ponts pas des murs



Dimanche matin. Trop court pour aller voir Pollock. Si on allait à la Cité de l'histoire de l'immigration. Quand j'habitais Paris, il y a fort longtemps, j'aimais cet endroit, presque toujours désert.On se serait cru dans un roman de Modiano. J'allais voir les écorces peintes aborigènes. Dimanche matin. Les abords sont envahis par les joggers et les Bouddhistes qui vont au Bois. Comme d'habitude nous sommes entre deux expositions ( notre spécialité). Des vitrines avec des objets : accordéon diatonique, cafetière, passeport, poignée de terre dans un bocal, boite de peinture , machine à écrire. Des voix qui racontent des vies et qui se mélangent. Pêle mêle. Inconnus et célèbres dans la même valise en carton, du Sud et de l'Est, ensemble. Des photographies du bidonville de Champigny. Je pense au père de Guida traversant à pied les Pyrénées. Et à Guida, sa mère et ses soeurs tentant de mettre leurs pas sur ses traces quelques années après. Et à Catherine, agacée ( excédée peut-être) par ma fascination pour les récits d'exil, me remettant à ma place. Ma place? Laquelle ? Je me le demande encore. Je la cherche encore. Des ponts pas des murs. C'est comme ça que s'appelait la manifestation samedi .


2 commentaires:

Anonyme a dit…

a rothko feeling

Anonyme a dit…

le livre de jmglc(azertyuiop) commence précisément à la porte dorée et on dirait vraiment un livre de modiano, t'as mis dans le mille mimile (il va même jusqu'à le citer)
xav le triste cuistre