08 décembre 2008

lecture quotidienne



C'est devenu une lecture quotidienne. Les citations sont toujours bien choisies. Les lectures, le thé, les nourritures japonaises mettent l'eau à la bouche.

Après avoir regardé sous tous les angles le paquet d'évaluations, après avoir longé la rivière en très bonne compagnie, après avoir admiré les longues mains d'une nouvelle née, me voilà qui reprends la contemplation de ce paquet d'évaluations. Je m'approche... mais les nids de l'an neuf me retiennent. Je m'approche encore, je suis sur le point de m'y mettre quand retentit " A table ! " Je suis sauvée mais jusqu'à quand..

et donc, la citation, qui donne envie de se plonger dans la littérature japonaise.

"Ce que je dois à Oe ? La révélation de la grandeur qu'il pouvait y avoir à ne pas se détourner de l'énigme insoutenable de sa vie. Cette vérité aussi : la douleur doit se faire douceur pour ne pas être abandonnée à la mort, à son cri silencieux.
Sans jamais renoncer à la lucidité de son intelligence critique, la vraie littérature doit questionner sans relâche, encore et encore, le lieu tendre de l'affection la plus vraie.
Ce que je dois à Tsushima ? La confirmation émouvante de ce que m'avait révélé l'oeuvre de Oe. La certitude qu'il n'y a jamais de point final au roman de sa vie, que celui-ci rayonne dans toutes les directions du temps, à la fois vers le passé le plus lointain et vers le plus incertain avenir. Cet encouragement aussi : ne jamais désespérer de ses rêves, les suivre en toute confiance jusqu'au point inouï où ils vous reconduisent vers le récit vrai de votre vie."
Philippe Forest.
La beauté du contresens.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

très bonne compagnie pour moi aussi, les roseaux se souviennent encore des mots déversés pour ne pas "s'affolir". à dimanche ? sowenko

Gwen a dit…

Merci Christine.
C'est bien quand les mots voyagent...
... Et forment aussi des voeux pour 2009 (à défaut de tricotin !)