08 février 2009

Journal rêvé




J'aimerais être abonné à un journal qui m'apporterait de vraies nouvelles pas des choses que je sais déjà. Je me souviens que j'aimais bien L'autre journal  mais j'étais jeune en 1984. C'était il y a longtemps, on écrivait des lettres, on y mettait des timbres qu'on achetait à la poste. Et même on les suçait pour les coller. Certains disaient beurk , moi j'aimais bien le goût.



Par exemple, un journal qui  diffuserait l'information de l'agense Lusa comme quoi des milliers de corbeaux marins ( késaco ?) se sont regroupés sur les rives du Mondego ( Portugal) le jour de l'anniversaire d'Edgar Poe effrayant la population  qui y voyait un signe annonciateur de l'apocalypse.

Un journal d'opinion qui se lancerait dans le combat contre la disparition des timbre-postes ( j'ai entendu un directeur de la Poste à la radio  tenter de me convaincre que ce sera mieux pour moi, que je pourrais choisir entre des milliers de propositions, que je pourrais en créer à mon effigie comme Kim Jong  Il, que je pourrais faire ça chez moi, que des avantages, plus de queues, plus de  temps perdu, plus de lettres attendant des semaines qu'une âme charitable aille la jeter dans la boîte jaune.)

Mon marchand de  petites voitures de la caravane du Tour, par ailleurs philatéliste est abasourdi. 

Je recopie un extrait du premier éditorial de Miche Butel en 1984

"Un journal qui démente la proposition désormais générale de l’apocalypse imminente du désespoir. Puisque nous ne cherchons aucune consolation, nous pouvons parler, nous asseoir là, dans la chambre obscure, ou bien au bord de l’eau, marcher sous les arbres, nous étendre sur l’herbe et continuer cette conversation qui nous a précédé et que nous devons maintenir en état de veille et de mélancolie, en un état de grâce et d’ironie. Jusqu’à ce que le souffle nous manque d’avoir sans trêve ranimé cette flamme, bien plus vacillante que je ne l’ai dit. Journal, lueur maintenue de la conversation.”

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Un "Journal de la pensée discordante" comme celui serait déclaré aujourd'hui d'utilité publique à la presse...

Agnès a dit…

Je viens de relire les mots ecrits derriere le "nid", comme ils sonnent juste surtout aujourd'hui ou il fait si froid dehors! Je vais les relire souvent je crois! Merci!