21 mai 2009

Déménageur ( le sandwich et les épaules)



Déménageur. Les mots ont souvent un goût. Pour moi, celui du sandwich. Il n'est pas un sandwich dans lequel j'ai croqué qui ne me rappelle les propos cruels du médecin de famille qui nous soignait  dans l'enfance.  Le docteur Mounier, je me souviens de son nom. 

Nous l'avions consulté pour de terribles cauchemars qui me réveillaient chaque nuit. 
C'était peu de temps après une opération des amygdales et des végétations à l'anesthésie ratée et je me souviens encore des bocaux plein de sang qui m'entouraient sur la table d'opération et du masque qu'on m'avait remis sur la bouche pour me rendormir.

Cette opération très en vogue dans les années 60  eut sur nous un effet étonnant. De maigrichonnes nous passâmes à rondouillardes, état qui ne devait plus jamais nous quitter.

Le jour de la consultation, le médecin me prescrit des cachets roses qui avait un goût de chocolat et me conseilla d'arrêter les sandwiches de déménageur et de faire du sport , alors que je descendais de la balance.  Je fis de la natation  et je coulais. Et j'y gagnais des épaules de déménageur.


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Il suffit que tu écrives pour que la machine aux images s'active: Mêmes souvenirs Gore des années 60 du temps des 'garçons bouchers'.Je comprends mieux ma phobie de la salle d'op! A mardi soir.. Mcdsm

Anonyme a dit…

costauds les déménageurs, cantines plumes
levé aux aurores, il pleut, le kyk de dimanche est annulé
je termine val abraão, j'aurais besoin d'un dictionnaire m. le déménageur, fais vite :
"Ritinha, caganitade rato de antiga estirpe, polia na pedra do lavadouro os encardidos sacos de baga; como se lavasse a bandeira das cinco quinas e o làbaro cristão restituìsse a cor e a formosura. Assim mesmo. Com igual catadura de condestàvel, ânimo de porta-bandeira, sentimento de Magna-Carta. E, no entanto, quem adivinha essa proeza linda ? Quem beijava os cotos da sua ìnfima nobreza e lhe levantava da testa a farripa aureolada de espuma ?
Quem admirava a fidelidade ao segredo da roupa suja, como se fosse conjurada, maçònica, chamã, donzela de Orléans e Fàtima ? Ela sabia de corrimentos, laivos de sangue, prenuncios de mà castidade, doenças que o ventre exuda, leite de entranha dolorosa, mensagem de humor castigado, borra de fìgado morto e do coração confiscado ao tempo. A sua nudez não era impedimento de revelações; mas Ritinha venerava o seu ofìcio, celebrante que era das vidas que expiram e soluçam..."
chega
gonçalo

Agnès a dit…

Moi aussi, meme souvenir, le masque, et apres l'operation du sang partout. Je me souviens de l'arrivee a l'hopital, la chaise, une horreur. Merci de m'y avaoir fait penser!