Grève générale

Je trouve très étrange d'écouter   à 14 Heures heure locale le flash de 5 H du matin sur  France Inter  qui annonce des affrontements entre les gardes mobiles et l'USTKE ( le syndicat indépendantiste dont les dirigeants sont en prison pour avoir dégradé des avions de Aircal, la compagnie qui assure les vols avec les îles Loyauté et dont le directeur est le grand chef de Maré)  Je répète ce qu'on a tenté de m'expliquer, j'ai beaucoup à apprendre pour  y comprendre quelque chose. Pour les analyses pointues, va falloir patienter. Ce qu'il faut retenir c'est que c'est très compliqué. 

Ce matin, quand je suis arrivée à la boulangerie La Vieille France pour acheter le pain avant de rentrer "en brousse", la patronne a annoncé qu'il n'y avait plus de farine  sur le territoire et que la vente  des baguettes était limitée à 5 par personne.  Un peu plus tard dans la matinée, nous avons entendu qu'il n'y avait plus de gaz. 

 Au péage, les piquets de grève nous ont laissé passer gratuitement. A la Foa, j'ai fait le plein avant de prendre la route du col d'Amieu. 

 

Quant à mon silence depuis trois jours,  rien à voir avec le conflit en cours. J'ai été enlevée par un commando anti blog ( mais pro sports nautiques) qui m'a séquestré à l'hôtel Beaurivage, Baie des Citrons m'interdisant  toute connection.

 J'ai résisté : je ne me suis pas baignée ( trop froid), je n'ai pas plongé (les étals du marché m'ont suffi : rougets de nuit, saumons des dieux et crabes de palétuviers) mais j'ai ramassé des coquillages et des petits bouts de coraux.

 Et ce matin, comme atteinte du syndrôme de Stockolm, je suis allée m'acheter une combinaison à Marine Corail.

et je fais miennes les paroles de Anne qui a fait siennes celles de Jacques :

"Il y a sur cette terre des gens qui s'entretuent. C'est pas gai, je sais. Il y a aussi des gens qui s'entrevivent : j'irai les rejoindre."