19 novembre 2009

presque végétale



Joao ( nem vale a pena dizer mais nada) aime la poésie. Hier, il nous a offert quelques lignes d'un poème d'Alexandre O 'Neil, poète portugais.

Nesta curva tão terna e lancinante
que vai ser
que já é o teu desaparecimento
digo-te adeus
e como um adolescente
tropeço de ternura
por ti.

Alexandre O'Neill

Je me suis souvenue de mes jeunes années. Quand j'avais tout quitté pour voir ailleurs si j'y étais ou si tu y étais. Et j'avais découvert une langue et ses poètes. Nous avions la chance d'apprendre le portugais avec de grands professeurs. En poésie portugaise contemporaine ( il y avait un cours de poésie portugaise contemporaine), nous devions choisir un poème et en faire le commentaire. J'avais choisi précisément ce poème d'Alexandre O'Neil parce que je le comprenais. JMM n'avait pas trouvé l'argument convaincant, il était perplexe. Il m'avait quand même laissé faire. J'avais dû mal m'exprimer. Peut être que c'était plutôt le poème qui me comprenait. Il me semblait que Alexandre O'Neil était aux yeux du professeur un poète mineur. ou ce poème particulier était un poème mineur. Sans doute aussi c'était ça qui me plaisait. Et aussi

Não podias ficar presa comigo
à pequena dor que cada um de nós
traz docemente pela mão
esta pequena dor à portuguesa
tão mansa quase vegetal


( Tu ne pouvais rester prisonnière avec moi
de cette petite douleur que chacun d'entre nous
mène doucement par la main
cette petite douleur à la portugaise
si douce presque végétale)


1 commentaire:

jjt a dit…

Alexandre O'Neill, Herberto Helder, Luiz Pacheco, António Ramos Rosa são todos nomes enormes da poesia portuguesa.
Embora muito diferentes do maior poeta português, Fernando Pessoa, têm todos eles um cunho muito especial. Quase todos bebem nas suas origens a cultura francesa. Quase todos são homens do mundo.
Pessoas do mundo, como a Christine, que têm mil casas, mil países, mil imaginários e mil cores. Não fechemos, não, os olhos ao mundo.

joao