27 décembre 2009

longue grise bleu de Loire (suite)






Rien de tel qu'une marche entre le Canal gelé et la Loire dans le froid qui pince au cri des cormorans. Rien de tel pour quoi ? oublier ou se souvenir. Respirer. Avoir envie d'avancer. Se laver la tête.

Je me souviens qu'en 1985, j'ai beaucoup marché sur l'autre rive. Je m'en souviens parce que j'ai des photos. Je porte le manteau noir à col de fourrure de Jean Rhys (1) que j'avais acheté chez Emmaus ( Mais hier Emmaus était exceptionnellement fermé) et la Loire elle même avait gelé, ça faisait la Une de la République du Centre( embâclée, était le mot de la Une) que je m'apprêtais à quitter pour Lisbonne. et justement, je reçois ce matin une phrase de là bas repêchée très loin dans le naufrage d'une lecture "j'ai eu l'impression que le Tage avait l'odeur de ton corps au moment du réveil, indifférent à l'amour que je te porte." Antonio Lobo Antunes As Naus


(1) "She found pleasure in memories, as an old woman might have done. Her mind was a confusion of memory and imagination. It was always places that she thought of, not people. She would lie thinking of the dark shadows of houses in a street white with sunshine; or trees with slender black branches and young green leaves, like the trees of a London square in spring; or of a dark-purple sea, the sea of a chromo or of some tropical country that she had never seen." (from After Leaving Mr Mackenzie, 1931)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

magnifico
e tão cedo !