C'est une remarque de l'étonnant fleuriste de Niort qui m'a mis la puce à l'oreille. Les amoureux volants de Chagall lui évoquaient Kusturica et il se demandait si c'était une image, un mythe ? liée leur origine géographique ( la Russie? les Balkans ?) ça m'a furieusement donné envie de revoir Underground que j'avais vu dans des circonstances linguistiques extrêmes.
Nous venions d'arriver à Prague. Mon tchèque était balbutiant, ce qu'il est resté par la suite mais ça je l'ignorais alors. Je me souviens que le film passait dans un cinéma de Malastrana dans le fond d'une impasse qui abritait aussi un Mac Do ce qui n'est pas une indication intéressante vu que des Mac Do il y en avait partout. J'ai oublié le nom du cinéma mais je me souviens qu'il y avait au fond de l'impasse une petite placette avec une fontaine et des toilettes publiques très propres.
Le film était en serbe, en serbo croate ? sous titré en tchèque et j'avais passé une grande partie du film a repéré dans les sous titres les mots que je connaissais et les points communs entre le tchèque et le serbe. Je me souviens d'une terrible migraine. Je n'en avais gardé que le souvenir de la cave et de la mariée qui vole. Je me souviens de la polémique qui avait suivi le film.
Quel plaisir de le revoir avec des sous titres français hier soir, bien calée sur mon nuage. J'ai été stupéfaite d'aimer à ce point ce film.
Et le fleuriste avait raison : les mariées qui volent sont directement une référence à Chagall. C'est sans doute lui qui a fourni le bouquet
et une phrase de Kusturica trouvée sur kustu.com :
I had a professor in Prague who said to me "One makes the difference between a bad film and a good film by the fact that in good film the characters seem to escape from gravity " I said to myself then why not straightforwardly make people fly like Chagall."
the word of the day : straightforwardly
2 commentaires:
Undoubtedly! Je retrouve dans ce que tu dis mon experience au cinema au Japon. C'est marrant aussi ce qu'on peut inventer sur l'histoire quand on ne comprend pas tous les dialogues. Surtout la relation entre les personnages. Bon dimanche!
C'est vrai, quand j'ai appris le portugais j'adorais cette zone de flou, de flottement, d'incertitude où effectivement on invente ce qui nous manque. ça me le fait aussi quand je lis en portugais et je n'ai pas le courage d'aller au dictionnaire. Mais dans le cas d'Underground, je me souviens d'une expérience épuisante, abasourdissante ( sans doute aussi la fanfare, musique que par ailleurs j'adore)
Je t'envie de vivre dans une grande ville où tu peux aller au cinéma tous les soirs. BONNE FIN DE DIMANCHE.
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