10 juillet 2009

Momo , Jojo , Valentino, Rita, Dona Dalila et aussi Zozo




A Lisbonne, Dominique de la rua Cidade de Manchester nous avait donné deux mandarins.  Nous avions accroché la cage dans la marquise, qui est à Lisbonne cet espèce de grand balcon fermé qui peut servir de buanderie. Comme le font les gens de Lisbonne. Nous étions prêts ( j'étais prête) à tout pour être de Lisbonne. Les enfants ouvraient souvent la cage et nous passions des heures à essayer de les attraper sans leur faire de mal.
Je ne suis pas sûre des noms que les enfants leur avaient donnés ( je mélange avec celui des hamsters que nous avions  enfants)  à vrai dire rien que d'y penser ça me revient  l'un s'appelait Momo et l'autre ? je ne sais pas ? Jojo ?
Quand nous sommes partis, nous les avons offerts à la dame du haut si gentille dont j'ai oublié aussi le le nom qui fut ravie du cadeau. Je ne me souviens que de celui de la dame du bas : Dona Dalila. Elles étaient toutes les deux charmantes et j'aimais bien quand elles m'offraient un café au lait avec un biscuit ( bolacha Maria).
 
J'aime que ce que je vois me rappelle d'autres choses, gaies ou tristes et ce n'est pas forcément de la nostalgie. Je ne suis pas nostalgique de cette époque reculée où je venais à Nantes passer la journée marchant sur les pas de Violette, Guilbaud, Edith et la Baronne, laissant dans sa boîte aux lettres des messages à Rita Parissi, une vieille dame étrange rencontrée à Bourges qui semblait avoir eu une vie  bien remplie, amante de Rudolph Valentino ou  quelque chose du genre pour finir sa vie dans une chambre de bonne. Je devais être bien seule à l'époque.
J'ai du mal à reconnaître la place du Bouffay  où Violette  apprend à Guilbaud qu'elle attend un enfant de lui et découvre  en même temps que Guilbaud ne l'aime pas. Mais je ne suis pas bien sûre non plus que cette scène existe vraiment.
Les petites halles  devant lesquelles est filmée la scène  ont été fermées de grillage. On y a placé 40 mandarins et des guitares électriques comme des perchoirs. On se croirait dans un  temple japonais ou du moins dans l'idée que je peux me faire d'un temple japonais. Les mandarins sont bons musiciens et nous sommes bon public. Les mandarines font leur nid  et je suis ravie de ce cadeau. C'est la fête de l'estuaire.
ça y est , je sais,  le deuxième mandarin, il s'appelait zozo. Momo et zozo, c'est ça. C'est bon de  faire marcher sa mémoire, je suis sûre que c'est bon.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

à Kassel, il y avait aussi des guitares électriques qui jouaient toutes seules, elles
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