carte postale

Chers tous, Bruxelles le 31 janvier 2010

Nous nous gavons de cafés, de spéculoos, de bières au fût, de musées, de tempêtes de neige, de kilomètres à pied. De frites aussi, comment faire autrement. Nous accumulons les images, les odeurs, les mots, les visages, nous alimentons la petite fabrique familiale de souvenirs. Nous avons acheté des cartes postales mais nous ne les enverrons pas. Je n'ai pas fait mes devoirs : j'ai oublié ma colle et mes ciseaux mais j'ai rangé mon soir et ma librebelgique dans mon sac de voyage. A la place, nous sommes allés au cinéma place Debrouckère. Nous n'avons pas été déçus du voyage : l'ambiance était aussi dans la salle. Malheureusement La Merditude des Choses ne passait pas, on est allé voir Mr Nobody...

Je vous embrasse des Marolles où il me plairait bien d'habiter.

CC

Deux magnifiques lieux, deux magnifiques expositions.

art et marges ( liaisons insolites) - Wiels Felix Gonzalez Torres

A l'exposition Gonzalez Torres, j'ai tiré un gateau de la chance et il m'a dit : the world is always ready to receive talent with open arms. Je le remercie. Des bras ouverts, c'est ce dont nous avons besoin.

petit haiku d'avance

J'ai un peu triché. J'ai découpé un haiku d'avance dans la R du C qui me fait une drôle d'impression. Zé m'a demandé de faire un voeu et d'envoyer un message à douze femmes qui ont compté dans ma vie : le problème, c'est qu'il y en a plus.

Le Soir est toujours en train d'être lu ce matin et Anjela dit : il y en a marre des haikus, avant c'était mieux. Et oui mon enfant, avant, c'était mieux... c'est la vie

glisser dans la piscine

Beaubourg, vendredi soir. Ciao Bella

Nous avons dit CIAO BELLA à Paris névrose ... direction BRUXELLES abrutie.

On a retrouvé la vieille cassette de Dirk , oui tu sais, celle avec Bob Dylan sur l'autre face. The times are changing, non, Times they are changing, enfin peu importe, dans cette voiture hors du temps, il y a encore un tas de vieilles cassettes. On a retrouvé Bruxelles juste avant d'y arriver mais avant il y a eu Roubaix et sa piscine. Un rendez vous inespéré avec le groupe de Bloomsbury : conversation anglaise.

J'ai un petit haïku d'avance made in R de C et j'ai hâte de découper le Soir et la Libre Belgique.

J'ai échangé des textos avec L entre Paris et Bruxelles, en écoutant la nouvelle de la mort de JD Salinger, je n'ai pas oublié que c'est elle qui m'a offert the catcher in the rye.

message under the feet

source : toujours la République du Centre, moins difficile de jour en jour, on doit s'habituer.

A St Benoît sur Loire, on glisse des messages sous les pieds de la statue de St Benoît. On pourrait lui laisser des haïku. On résiste à la tentation de lire les messages des autres. On vieillit.

faire le tour

Quand nous étions punis à la cantine par la redoutable Mme Chablat, nous écopions de tours de cour. Plus notre faute était grave, plus le nombre de tours de cour était élévé.

La redoutable Mme Chablat tapait sur les tables avec sa balayette et tous les verres volaient. Je n'ai jamais rien entendu d'aussi bruyant.

Il se dégageait une odeur insupportable du récipient où allaient tous les détritus balayés .

Le plat le plus écoeurant était les oeufs à la sauce blanche.

Je ne me sens pas punie de faire le tour de l'Hermione, le tour de l'Hermione + celui de la Corderie, le tour du Stade de Pordic sous la neige en passant par le lavoir, le tour du Chateau de Vincennes ou même le tour du Cimetière d'Orléans. J'ai plutôt l'impression de me faire un cadeau.

28 janvier : reprise des autoportraits du jeudi. Il me reste 3 jours pour utiliser mes 60 SMS offerts par mon opérateur. Il me reste 10 jours avant de prendre la poudre d'escampette...

ras le bol

( sources du haiku : La république du Centre, faut s'accrocher...)

J'aimais bien comment , était ce Josine, était ce Leila ? disait : j'en ai le ras-le-bol...

Est ce que c'est quand elle en a ras le bol

que la Loire déborde ?

rêve

Aujourd'hui, les passagers de l'Aqualys 14051 ( départ 16H49 gare des Aubrais Arrivée 18H09 gare de Tours) pourront écouter les poèmes d'Abdellatif Laabi lus par la comédienne Ghislaine Agnez. La chance. C'est 1000 lectures d'hiver.

(source la République du Centre)

Je me souviens que quand j'étais à l'école primaire, ma meilleure amie s'appelait Véronique.

Quand on remplissait une fiche d'identité, je l'enviais. J'écrivais lieu de naissance : Orléans et elle Bamako, Sénégal. Je me souviens qu'elle portait autour du cou un bijou qui s'appelait : la Croix d'Agadès, un mot que je répétais souvent : la croidagadesse.

Bamako n'est plus au Sénégal et je me demande où peut bien vivre Véronique aujourd'hui.

dans les rues

J'ai oublié les papiers dorés de papy dans la grande valise.

Hier, j'ai marché toute la journée dans Paris et à la tombée de la nuit, boulevard Voltaire, j'ai trouvé un livre abandonné au feu rouge. Avec un roi de carreau comme marque page, glissé à la page 54.

J'ai un peu hésité mais j'ai pensé que c'était le Passe Livre.

continent des autres

une lecture : le combat ordinaire de Manu Larcenet

nuage , larmes, étoile

Hier, une bouffée de Bashô à la bibliothèque de Bagnolet ( avec Nicolas Bouvier)- un café plébiscité par les purs chroniqueurs japonais et une étoile brillante.

Plus tard, dans la journée, on découpera le supplément télévisions du Monde...

dans l'ombre douce

Dans le Monde, les mots qui reviennent plusieurs fois sous les ciseaux : OMBRE et RENCONTRE.

Sur la route, dans le poste, Christian Boltanski nous avait conseillé d'aller d'abord au Grand Palais voir Personnes puis au MacVal voir Après. Ce que nous avons fait, dociles.

inviter le vent

inventer la vie

aller d'une rive à l'autre

inviter le vent

( Le Monde est en train d'être lu, il n'est pas encore question de le découper, de la patience c'est ce qu'il nous faut)

le bel aujourd'hui

Les vacances se terminent , le bel aujourd'hui, c'est jeudi et il est temps de reprendre ses habitudes. Il est tellement joli, ce miroir avec ses coquilles St Jacques (de Tournemine.)

Chaque matin ( ou presque )

ça fait des années que j'écoute avec intérêt mais une grande perplexité les adeptes de la course à pied. Je n'en ai que de mauvais souvenirs. Comme vous savez, la grosse patate toute rouge avec un point de côté qui marche dès que le prof regarde de l'autre côté, c'est moi .

J'ai écouté Volker Schlöndorf à la radio qui racontait comment courir avait changé sa vie et bien sûr j'ai lu Courir, de Jean Echenoz . C'est le dimanche de l'Epiphanie qui a été décisif

( merci les filles...).

Depuis, chaque matin (ou presque) ce n'est pas la tempête et je sais où aller. Tout doucement et pas très longtemps. Il est vraiment beau, ce chemin de Charente.

Si loin

MSDSM a raison : écrire des haïku quotidiens avec les mots de la presse du même adjectif, c'est un peu contraire à l'esprit du haïku... Disons que c'est autre chose. C'est difficile et ça me convient. Maintenant sur une année ? J'ai déjà réussi à en écrire 31, l'été dernier. 31 , je devrais y arriver en janvier. Après, on verra bien ce qui arrivera.

De toute façon, dès février, il faudra varier le support car le stock d'emballages de saumon fumé est en train de fondre et difficile d'obliger mon fournisseur à en manger à tous les repas.

joli soldi

Un SOLdi est un joli dimanche en bonne compagnie avec du soleil sur le chemin de Charente et une jolie tasse de thé à l'arrivée . (et une ampoule sous le pied droit )

après

La presse régionale n'a pas été livrée. Les pigeons roucoulent si fort qu'on renonce à refermer les yeux. Il faut se contenter du haïku dominical de la ménagère qui chante dans la cuisine en lavant les verres joyeux du samedi soir. (et qui adore ça)

Verres joyeux qui chantent

sous l'eau qui réchauffe le coeur

matin de printemps ?

et puis après :

courir en cachette

marcher jusqu'au transbordeur

trouver les mots justes