16 juin 2008

Blancs, les chemins






C'est un trou de verdure au milieu de Rochefort. Sur un terrain qui servira plus tard à enterrer les morts, des petits jardiniers regardent pousser les mauvaises herbes avec constance. Avec les pluies de cette année, c'est la jungle.
Quelques irréductibles ont mis des plants de tomates.
Entre les pucerons, on récolte les fèves. Ici, on les mange cru à la croque au sel. Au début ça surprend.


Tiens une chenille. Qu'elle est belle.
Le romarin embaume ainsi que le thym et la menthe coq. Ils se
débrouillent bien sans moi.


C'était l'assemblée générale ce dimanche. La trésorière lance un cri d'alerte. La secrétaire prend frénétiquement des notes pour son compte-rendu annuel désopilant. la Présidente a dessiné un plan avec les parcelles et le nom des coupables.
On fustige les Vandalous qui vident les cuves d'eau et arrachent les tomates. On vide la bouteille de blanc
(Encore une que les Vandalous n'auront pas.) et arrachons les mauvaises herbes. Il y a des limites...


Poireau Pinocchio

15 juin 2008

Danse en blanc, dit en noir....

L'un a dansé en blanc, l'autre a dit ses monologues en noir.
Noir et blanc.

Pour les deux, que de chemin parcouru.
L'avant centre de l'équipe poussins de l'As Pordic dans son Shalwarkamis blanc d'Hyderabad.Finis les entrechats en solitaire dans les arrière-cuisine. Le devant de la scène.
La petite folle de Croque-Béton qui avait peur de la comédienne avec son chapeau à fleurs , elle entre, droite dans la robe de sa mère, la noire, tu te souviens, dans laquelle elle ne peut plus rentrer ( sa mère) à son grand regret. Celle qu'elle ( toujours sa mère) porte sur les polaroids de la soirée d 'Adieu à la R du C. Très chic.


Lui en duo amoureux.
Elle disant les mots de Jean Genêt " je hais.... " puis le monologue d'une prostituée malienne sur le boulevard périphérique.
Glauque, dit-elle.

Magnifique. J'ai pensé. Comment est-ce possible ? C'est mon bébé, cette femme en noir, si grave, si sérieuse. Je ne reconnais même pas sa voix. C'est ça le théâtre ?

Il paraît que nous étions le public qui avons le plus ri sur les trois représentations. Il paraît qu'elle a reconnu notre rire.
Jaune, le rire. jaune.

Jour de lessive à Poitiers


Retour à Poitiers. En famille. Du beau linge qui sent bon.

Dans la vitrine de la petite librairie ,Le feu rouge (qui diffuse les Editions FLBL) 144, grand-rue, à Poitiers, 05 49 00 40 96 un joli livre me fait de l'oeil...
Jour de lessive, de Christian Bruel et Anne Bozellec. Je me souviens qu'il y a plus de 25 ans, Anne, ma soeur Anne m'avait offert les Chatouilles des mêmes auteurs. C'est par là que je suis entrée dans la littérature de jeunesse. L'éditeur s'appelait Le Sourire qui mord. C'était différent, ça nous plaisait.
En fait, c'est une nouvelle version d'un livre publié en 1987. Je ne l'ai pas vu passer. Je faisais quoi en 1987 ? J'apprenais le portugais au Portugal. Mais j'avais déjà découvert le bonheur d'étendre son linge sur les fils qui coulissaient aux fenêtres de la cuisine de Campo Pequeno.
Maintenant, l'éditeur c'est Editions être

13 juin 2008

Croque-monsieur et bonne étoile ( objet culte N°99)


C'est l'appareil à croque-monsieur de Mémère. L'authentique. Il s'appelle l'étoile. 4 étoiles. Pour les groupes de 5, il oblige l'un des participants à sauter son tour, ça n'en sera que meilleur. Il est encore en activité . De temps en temps. Et là, c'est jour de fête !

Boa Santo Antonio, Lisboa



Je sens d'ici la sardine et le basilic
Saint Antoine qui s'appelait Fernando et qui était portugais ( Padoue c'est l'endroit où il est mort et enterré) est le patron des objets perdus. J'ai acheté ce modèle de base en plastique en face du cimetière Alto de Sao Joao, à Lisbonne, dans une boutique d'objets religieux. J'avais envisagé la collection moi qui perd tout, en particulier la tête . Et puis non, je me suis arrêtée là.
Bonne fête à To. Et bon anniversaire ( c'est demain) au poète Fernando P. et à ses hétéronymes, à l'artiste Vieira da S. et au danseur étoile Xavier A.

12 juin 2008

Du mauve au bleu ...


Les pétales mauves sont tombées. restent les capsules qui contiennent les petites graines noires et qui , vu de la route sont bleutées. Est-ce que c'est ça l'herbe bleue qui parle du conte de Jules?

planche à laver la colère


Ponta Delgada novembre 1992.

oh le beau panier


Bog myrtle bowl

Sculpture végétale

Pièce unique

45 X 45 X 28 cm


°

Joe Hogan
Artisan vannier vivant à Galway - Irlande.
La particularité du travail de Joe Hogan est avant tout le respect de la nature, du savoir faire et de sa continuité d’existence dans notre monde contemporain. Le domptage des matériaux est un challenge de chaque instant qu’il réalise de main de maître avec, toujours en tête, la haute qualité, la durabilité et la transmission matérielle, culturelle et identitaire, sans oublier l’expression personnelle de son grand amour de la nature.

ce panier fait partie de la vente aux enchères présentée sur le blog BIENTOT DEMAIN

11 juin 2008

Etendre son linge : un combat politique en Amérique


Alors là, j'aurais jamais cru, les Américains so
nt des gens incroyables ... Non seulement ils ont le National hanging out day mais ils ont aussi obtenu dans certains Etats le right to dry ( droit de sécher) donc ça veut dire qu'ils ne l'avaient plus.

pour en savoir plus project hanging list



Mon combat quotidien. Ma résistance. Mât rouge et cul de bouteille de rouge. Merci Yves.

C'est la saint La(u)ndry ....


Faites sécher vos culottes aux 4 vents
Depuis dix ans, une association américaine célèbre chaque année le "Jour national d’étendage" et milite pour le retour du fil à linge, écolo et gratuit, dans les communautés.

Des milliers de culottes et de chaussettes flottant au vent. C’est le rêve secret des supporters de l’opération "National Hanging out day" ("Jour national d’étendage") célébré ce samedi comme chaque 19 avril à travers les Etats-Unis. L’idée est née en 1998 dans la caboche d’Alexander Lee, avocat et fondateur de Project Laundry List, une organisation qui pousse la population américaine à modifier son style de vie pour réduire sa dépendance énergétique, faire des économies et protéger l’environnement. Or le but du jour national d’étendage est bien celui-là. Il s’agit de rappeler qu’une alternative aux sèche-linge électriques existe.

Son nom ? Le fil à linge. Si celui-ci met à profit l’énergie solaire et éolienne d’un jardin, il permet aussi à son propriétaire d’économiser sur ses factures. 6 à 10 % de l’énergie consommée par les foyers américains est imputable aux sèche-linge électriques. Mais l’initiative ne doit pas s’arrêter au lendemain du 19 avril. Project Laundry List se bat aussi pour la réhabilitation définitive du fil à linge, souvent banni du paysage résidentiel par des copropriétés soucieuces d’esthétique. Et ça marche. Poussés par un mouvement en croissance exponentielle, le Vermont ou le Connecticut examinent aujourd’hui des législations garantissant le « droit au séchage » à ciel ouvert (« Right to dry »). En Floride, dans l’Utah et à Hawaïï, la loi protège déjà les amoureux des pinces à linge et des paysages textiles.

(Crédit : Fotolia)

Un bon jour de Camoes

Mouchoir de fiancée ( Porto 1996)




C'est jour férié au Portugal. Dia de Camoes. 10 de Junho. Le poète des Lusiades Ce soir, c'est poésie. Un sonnet pour votre soirée


Amour est feu qui brûle et que l’on ne voit pas ;
C’est blessure cuisante et que l’on ne sent pas ;
Ravissement qui se sait pas ravir ;
Folle douleur qui ne fait pas souffrir ;

C’est ne plus désirer qu’un seul désir ;
C’est marcher solitaire dans la foule ;

Jamais n’avoir plaisir à un plaisir ;

Penser qu’on gagne alors que l’on se perd ;


C’est librement vouloir être captif ;
C’est, quand on est vainqueur, servir qui est vaincu ;
Rester loyal alors que l’on nous tue.


Mais comment ses faveurs font-elles naître
Une amitié entre les cœurs humains,
Si Amour à ce point est contraire à lui-même ?

(Sonnets Luis Vaz de Camões
Traduit par Anne-Marie Quint et Maryvonne Boudoy
Editions Chandeigne, 1998 – Collection Lusitane)




Amor é fogo que arde sem se ver;
É ferida que dói e não se sente;

É um contentamento descontente;

É dor que desatina sem doer;


É um não querer mais que bem querer;
É solitário andar por entre a gente;
É nunca contentar-se de contente;

É cuidar que se ganha em se perder;

É querer estar preso por vontade;
É servir a quem vence, o vencedor;

É ter com quem nos mata lealdade.

Mas como causar pode seu favor
Nos corações humanos amizade,

Se tão contrário a si é o mesmo Amor?

10 juin 2008

Etendre ou ne pas étendre son linge à la fenêtre



Le conte de Jules, ça me rappelle que je ne vous ai pas parlé du linge aux fenêtres.

Je me souviens que dans l'enfance, la différence entre une cité et une résidence, c'était qu'il n'y avait pas de linge aux fenêtres.

La première fois que je suis allée à Lisbonne, j'ai adoré voir le linge sécher dehors en pleine ville.

Personne au Portugal( enfin je suppose) ne trouve que faire sécher son linge à la fenêtre fait peuple ou fait pauvre. C'est une des nombreuses choses que j'ai aimées quand j'ai vécu à Lisbonne. Il y a dans tous les appartements un système de fils avec poulie qui te permet d'étendre beaucoup de linge. A chaque fois que tu étends du linge, tu as l'impression d'hisser la grand-voile...
Dans les rues étroites du Castelo, il y a un système de mât qu'on installe la nuit . Le mât tient debout grâce à un cul de bouteille inséré dans le mur. Yves a accepté de m'installer ce dispositif dans la cour de la rue Clémot. Comme ça, je fais dès les beaux jours des allers retours quotidiens à la Costa d
o Castelo...

Je me souviens aussi des draps qui séchaient il y a encore quelques années sur les bords des rivières, à Ponte de Lima ou à Mirandela...


L'autre jour, j'ai entendu une anecdote que je vais accrocher sur mon fil.
Le décor : une cour d'immeuble bourgeois classé monument historique, en plein quartier latin. Un vieux monsieur, écrivain célèbre et poète téléphone à sa voisine . Offusqué, il lui demande si elle voit ce qu'il voit. Les locatai
res d'en face font sécher leur linge à la fenêtre. Vous comprenez, c'est un monsieur qui reçoit des gens importants, alors les petites culottes de la voisine, ça n'est pas possible.

A Naples, c'est de la poésie , les draps qui sèchent au vent. Ma
is pas ici, sans doute....

Pourtant cet après midi, juste avant l'orage, les élèves chantaient avec délectation " Il y a du linge étendu sur la terrasse et c'est joli"

Et Mano a pensé à le rentrer, le linge.
Il y a 2 ans, je suis allée à la bugade ( la buée) organisé chaque année à l'écomusée de Marquèze dans les Landes de Gascogne. J'ai appris à faire du savon.

des corbeaux, une laveuse, une herbe bleue bavarde...




Aujourd'hui Jules m'a fait un beau cadeau. C'est un hasard puisqu'il paraît que le destin n'existe pas. Il a apporté un conte pour que je le lise. Un conte qu'il aime bien. ça s'appelle "le roi des corbeaux". J'aime pas qu'on dise du mal des corbeaux. Si j'étais née en Australie, X. pense que le corbeau aurait été mon frère. Chez les Aborigènes. Bon, mais ce n'est pas le cas. Donc, le conte. Il était une fois un homme vert comme l’herbe, avec un œil au milieu du front. Il avait trois filles très belles.
Un oiseau, grand comme un taureau, noir comme le charbon, se dit le Roi des Corbeaux et lui demande une de ses filles en mariage. Les deux aînées refusent, elles sont fiancées à des fils de roi. La cadette a dix ans, le père ne lui parle de rien.
Le lendemain, le père apprend le refus au Roi des Corbeaux. Celui-ci crève l’œil unique de l’homme. La cadette vient au secours de son père, apprend la demande du Roi des Corbeaux et veut bien l’épouser. En apprenant cela, le Roi des Corbeaux rend la vue au père. Le lendemain, la fiancée est prête avec robe blanche, voile, bouquet, couronne. Une nuée
de corbeaux préparent la cérémonie. Le Roi des Corbeaux est caché sous un grand linceul blanc. Un prêtre, venu on ne sait d’où, officie.
Après le mariage, les corbeaux emportent leur reine au pays du froid et de la glace. La petite Reine les remercie, entre dans un château. Lumières, feux ardents, table mise pour une personne.
La Reine va se coucher dans un lit aux rideaux d’or et d’argent. Au premier coup de minuit, avant d’entrer dans la chambre, le roi fait souffler la lumière.
- « Écoute, femme, j’étais roi chez les hommes. Un méchant sorcier nous a changés en corbeaux, mon peuple et moi. Mon épreuve finira grâce à toi. Mais tu n’as que dix ans. Tu deviendras vraiment ma femme dans sept ans. Garde toi d’essayer de me voir ou il arrivera un grand malheur. »

Le Roi des Corbeaux se dépouille de son plumage, se couche, met une épée nue entre la Reine et lui. Le lendemain, avant le jour, le Roi remet son plumage, reprend son épée, s’en va. Et ainsi, nuit après nuit.
La Reine s’ennuie à ne voir personne. Un jour, elle va se promener. Elle arrive au-dessus d’une haute montagne. Là, une femme lave du linge noir comme la suie.
- « Je vais vous aider ». La Reine plonge ses mains dans l’eau, le linge devient blanc comme

lait.
- « Tu as levé mon mauvais sort mais toi, tu n’as pas fini de souffrir. »
A sept ans moins un jour, la Reine ne résiste plus.
Elle cache soigneusement une lampe. Quand le Roi est endormi, elle sort sa lampe et voit un homme beau comme le jour. Un goutte d’huile chaude tombe sur le Roi, l’éveille.
- « Femme, tu seras cause de grands malheurs. Pars de ce château et que le Bon Dieu t’accompagne ».
Le sorcier emporte le Roi au sommet d’une montagne dans une île. Il l’enchaîne et le fait garder par un loup blanc et un loup noir. Le blanc pour le jour, le noir pour la nuit.

Au désespoir, la Reine sort du château, marche en pleurant. Elle va voir la vieille lavandière.
- « Tu m’as rendu service jadis, à mon tour de t’aider. Prends ces souliers de fer pour aller à la recherche de ton mari. Il se trouve enchaîné au sommet d’une montagne dans une île. Voilà une besace où le pain ne manquera pas, une gourde où le vin ne manquera pas. Voilà un couteau pour te défendre et aussi pour couper l’herbe bleue qui chante et qui brise le fer. Quand tes souliers se rompront, tu sera près de retrouver le Roi des Corbeaux.
Après de multiples péripéties, pendant trois années, sans jamais se décourager, la Reine cherche l’herbe bleue qui chante et qui brise le fer. Sans la voir, elle marche dessus. Ses souliers se rompent. Avec son couteau, elle coupe l’herbe bleue. Elle va au bord de la mer où un canot l’attend.
Elle arrive à l’île, escalade la montagne. L’herbe bleue chante, les loups s’endorment. La Reine les tue avec son couteau. Avec l’herbe bleue, elle touche la chaîne qui attache le Roi. La chaîne disparaît.
Le Roi se lève, fier et beau. Il appelle son peuple. Des nuées de corbeaux atterrissent sur l’île, se changent en hommes.
Des navires apparaissent. Ils rentrent tous au pays.
M-C.D.

D’après le Roi des Corbeaux, conte de Gascogne, recueilli par J-F Bladé, in Il était une fois, Gründ 1947.


Merci Jules. Il y a tout là dedans. Les corbeaux. Le noir et le blanc. Le drap. L'impatience des jeunes filles. La laveuse, son drap noir de suie. L'île. L'amour .

09 juin 2008

rencontre avec un homme qui avait rencontré des hommes

Il s'appelle M. Citron et il était gendarme. A l'ïle des Pins et à Canala. Avec son regard de paysan du Massif Central, il a filmé d'autres hommes très loin de chez lui. Et très près de lui.
"Le gendarme Citron" est un beau film de Gilles Dagneau.
Les dernières images : longtemps après, des hommes et des femmes de là-bas s'adressent au gendarme Citron, 88 ans, dans son immeuble de Fontainebleau.
Regards croisés de vivants.

Et Louise Michel, qui croisera son regard ?

pour agrandir la photo et voir où se situent l'île des Pins et Canala, clique sur la photo
pour en savoir plus : le gendarme Citron

07 juin 2008

un bougna, un bougna, qu'y a-t-il dans un bougna?






Ils ont creusé la terre du potager du Roy.
Ils y ont mis des pavés, puis ils ont fait du feu. Enveloppés dans des feuilles de bananiers de Lifou, les ignanes, (Sur la carte postale, Anne avait lu : dans le jardin de Pico da Pedra,, les iguanes secouent doucement leurs feuilles et elle s'était inquiétée) les patates douces, les bananes. Puis ils ont recouvert de sacs de jute. Et de terre.

Laisser cuire toute l'après-midi pendant qu'autour de la table ronde, on parle de l'art des Aborigènes, de Karel Kupka qui collecta leurs premiers tableaux en prenant soin de noter le nom des artistes,. Objet mort, peuple vivant, objet vivant, peuple mort ?
Et cette question : pourquoi la peinture des aborigènes d'Australie plait autant aux Occidentaux ?

Ils ont retiré la terre.
Les sacs de jute
Les pavés
Sous les pavés, le bougna, dit Valérie qui est arrivée sans Louise M. et sans la grand-mère d'Isidore.

Et autour la petite orangerie, le puits, les anciennes serres , juste derrière le mur de la rue Toufaire.



C'était bon. Ce petit goût de fumée. ça rappelait le cozido qu'on laissait toute la journée dans un sac de toile au fond d'un trou à Furnas, dans le volcan.

Comment dit-on merci à Lifou ?

Fait divers




Vendredi 6 juin

production d'écrit

Ce week-end, des inconnus ont pénétré dans notre classe. Ils ont forcé la porte. Maintenant elle ferme mal. Ils ont cassé le thermomètre des expériences sur l'eau et il y avait du vin sur le tapis ( du vin ? tu veux dire de l'alcool). Ils ont vidé la trousse de Camille. Ils ont volé les feutres pour écrire sur le tableau et ils ont écrit des bêtises : " Salu les petit nenfant" et " biloute ". Ils ont aussi volé les cartouches d'encre et ils les ont percées sur le mur de l'Amérie ( l'Amérie, tu veux dire la mairie) Ils ont jeté toutes les équerres et les règles par terre.

Mais ils ont rangé mon casier.
C'est Rémi qui le dit. Et on a bien du mal à le croire. Mais c'est sûr, le casier est rangé. Ce n'est pas la seule énigme. Lundi, ajoute la maîtresse quand j'ai ouvert la porte, elle était fermée à clé. Le mystère de la classe du fond.

Cependant ils n'ont pas touché aux têtards, les chenapans. ils leur ont laissé la vie sauve.

06 juin 2008

Dancing in the kitchen

Posted by Picasa

C'est donc là qu'il allait. Tous les jeudis quand il s'éclipsait. Revenait enchanté. Ou éreinté. Ou les deux. Lui qui toujours en avait rêvé...


Ils ont dansé, ils dansent, ils danseront. Comme ils ont fait tous les jeudis avec Toufik.


ça se passe jeudi 12 juin à 20h30 à l'auditorium du Conservatoire de Rochefort.


J'y serai. Y serez-vous ?


05 juin 2008

Vous n'auriez pas envie de faire un tour aux Açores





Au début, il n'y a que moi qui ai entendu.C'était autour de Noël.

Elle avait dit : " on pourrait tous y retourner si je payais les billets d'avion". C'est vrai qu'elle était venue souvent et qu'elle était restée longtemps . Et pas seulement pour voir le petit bonhomme bleu qui faillit porter le nom de l'île où il était né, à l'heure du goûter On s'était demandé si tous les bébés qui naissaient au milieu de l'Atlantique avait la couleur des mers du sud mais le temps de le dire il avait rosi.

Le petit bonhomme bleu qui ne l'est plus ( ni bleu ni petit) avait entendu.lui aussi, la proposition de l'aieule ça lui plaisait de revoir la clinique du Bon Jésus et autres merveilles.

Anjela qui répète en boucle qu'elle n'y est jamais allée jusqu'à ce Paradis trépigne d'impatience.


Sara, à qui depuis des lustres sa tante ingrate a promis le Poitou en roulotte s'est dit que nager avec les baleines ou les dauphins, ça le ferait bien...

Ilhas à vista !

Amigos dos Açores, voltamos ! Estamos a caminho !

En attendant d'être à pied d'oeuvre, j'ai fait un reportage autour de ma chambre.

( A propos de reportage, vous avez lu Sud- Ouest? une pleine page sur la culture

du pavot en Charente Maritime...)




La baleine et ses deux sardines, une oeuvre unique de Valérie Brégaint

La grande absente de ce voyage qui ne tressera pas de couronnes de fleurs sauvages en gambadant avec les vaches noires et blanches Que pena...

cinéma des ailleurs , ici.


ça commence vendredi avec une table ronde sur les accords de Matignon.

ça continue samedi toute la journée puis le soir autour d'un bougna (repas kanak) dans le potager du Roi ouvert pour l'occasion.

ça se poursuit dimanche. J'espère que Valou, la pêcheuse de tortues va venir avec Louise M. et la grand-mère kanak d'Isidore .

pour consulter le programme festival du cinéma des pays du pacifique sud

Petit butin dominical


Je ne vous ai pas montré mon petit butin du vide-grenier de l'école Herriot. Ma vendeuse préférée m'avait mis de côté une boîte de madeleines de Commercy et quelques fuseaux de brodeuses.
Je vois les références. C'est vrai, tout m'est madeleine. Une boîte pour ranger mes petites madeleines. Quant aux fuseaux, je n'ai pas l'intention de m'y piquer...Je ne vois d'ailleurs pas comment elle a pu se piquer la Belle. La maladroite.
J'y ai ajouté une carte postale d'un Cupidon de pierre qui semblait achever de décocher sa flèche. Sur qui ? On ne le saura jamais. C'est hors champ. C'est bien, on peut tout imaginer, même une Belle au Bois dormant.